Ainsi, évoquant la Cps-Lépi qu’il a dirigée et dont il a démissionné en 2010, il affirme, parlant de Léhady Soglo : « Il a posé comme condition qu’on m’enlève de la tête de la CPS-Lépi sinon son père ne signerait pas l’acte d’adhésion à l’Union fait la Nation. C’est ainsi que cela a été décidé. J’ai dû démissionner. Tout cela parce que je devais gérer 30 milliards. Il avait peur que je devienne trop puissant. Les gens se voyaient déjà à la Marina parce qu’ils pensaient être le candidat unique de l’UN »
De même, Epiphane Quenum avoue n’avoir dû son élection en 2011 qu’à son travail. Car, selon lui, tout sondage fait, l’Union fait la Nation (UN) ne devait avoir que deux sièges au parlement. Placé en troisième position sur la liste malgré ses supplications, il a été élu. Et pourtant, il s’est refusé à toute démission. « Je n’ai donné mon CV à personne pour les dernières nominations au gouvernement. Je n’étais pas dans cet esprit là», confie Epiphane Quenum pour couper court à ceux qui penseraient qu’il s’en va pour n’avoir pas été nommé ministre. Le député a révélé qu’aux législatives de 2007, au moment où le parti venait de boucler dix ans dans l’opposition, il a dû refuser des promesses d’argent pour sauver le parti. « On m’a donné 400 millions plus une villa et une voiture afin que j’accepte que les élections soient truquées en défaveur de la RB et j’ai refusé. Ils ont porté les enchères plus haut à 600 millions et j’ai toujours opposé mon refus. J’ai dit non parce que la RB venait de passer 10 ans dans l’opposition et nos adversaires ont juré que le président Soglo ne serait même plus le président d’un WC dans ce pays », rappelle-t-il. Pendant ces joutes électorales, au moment où il s’échinait à défendre le parti, il raconte avoir perdu sa mère. « Pour l’enterrement de ma maman, le parti m’a donné en tout et pour tout 100 mille francs. Et c’est le président de la CENA de l’époque, paix à son âme, Soulé Agbétou qui m’a gratifié de 2 millions pour les obsèques de ma maman. Pourtant, je ne suis pas parti de la RB », s’écrie Epiphane Quenum qui ajoute : « On a eu la mairie de Cotonou mais je n’ai jamais eu un marché là-bas et je n’ai jamais placé quelqu’un là-bas »