Officiellement, la société Ellissa Megastore de l’homme d’affaires Ali Karoubi a fermé ses portes au Bénin. Pourchassés par les autorités américaines, les responsables de cette société spécialisée, entre autres, dans la vente des appareils électroménagers ont fait leurs adieux à la République du Bénin où ils avaient été accueillis avec tous les honneurs. De la société Ellissa Mégastore ayant ouvert une méga-boutique sur le boulevard qui mène à Missèbo non loin du quartier Zongo à Cotonou, il ne reste officiellement que de vieux souvenirs. Ça, c’est côté jardin. Mais côté cour, la réalité est toute autre. Selon en effet des recoupements, cette société qui a fait couler encre et salive continuerait de mener au Bénin ses activités par le truchement de sociétés écrans dont les Libanais en n’ont le secret. L’une de ces sociétés est d’ailleurs depuis quelques temps en conflit avec un complexe hôtelier dans une affaire de groupe électrogène dont la livraison a mis un temps pour un résultat. Entre les deux entreprises, le torchon brûle aujourd’hui tellement qu’il est important de se poser des questions. Qui encourage M. Mohammed Salim, DG de la société Electro Planète, née sur les cendres de la société Ellissa Megastore, pour qu’il se permette de ne pas respecter ses engagements ? Pourquoi les autorités béninoises observent-elles un silence assourdissant face à la volonté de M. Salim de mettre en péril les activités de certains opérateurs économiques béninois avec qui il a passé des contrats ? Pourquoi les autorités béninoises, et en premier lieu le Chef de l’Etat, ont-elles choisi de se cacher derrière un silence incompréhensible alors que les activités d’un opérateur économique béninois sont en chute libre du fait du non-respect des engagements pris par ce Libanais ? Sur quoi M. Mohammed Salim compte-t-il pour se comporter comme il le fait aujourd’hui ? Voilà autant de questions qu’on est bien obligé de se poser aujourd’hui. La balle est donc dans le camp des autorités béninoises pour apporter les réponses qui conviennent à ces interrogations. Ceci est d’autant plus important lorsqu’on sait que notre pays n’a pas encore fini de remplir toutes les conditions pour le déblocage du second compact du MCA. Affaire à suivre.