La décision d’extradition prorogée au 23 Octobre prochain) Hier 18 septembre 2013, la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris a renvoyé son verdict d’extradition ou non des présumés principaux auteurs de l’affaire de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat, au 23 Octobre 2013. Refugiés en France après l’émission d’un mandat d’arrêt international par l’Etat béninois, les sieurs Patrice Talon et Olivier Boko peuvent poursuivre encore leur séjour pendant un mois, avant de savoir si la justice française va décider de leur extradition au Bénin où ils sont activement recherchés. De sources proches de Maître Bourdon, l’avocat de Patrice Talon, ce report décidé par la Cour d’appel de Paris se justifie par le retard pris par l’Etat béninois dans la transmission des éléments de preuves et compléments d’informations, demandés par la justice française. Les juges du cabinet d’instruction en charge de l’affaire à la Cour d’appel de Paris veulent donc prendre le temps pour bien étudier les éléments transmis par la partie béninoise. Il s’agirait aussi de permettre aux conseils de Patrice talon et de Olivier Boko de pouvoir bien étudier les pièces additives envoyées par le gouvernement du Bénin.
Dans cette affaire, il est important de préciser que, la justice française n’est pas sollicitée pour se prononcer sur la culpabilité ou non des deux présumés coupables. Il s’agira plutôt pour elle, d’étudier et de vérifier en rapport avec les normes locales et autres conventions qui lient les deux pays en la matière, si le Bénin remplit les conditions qui permettent à la France d’extrader un justiciable. Ce sont tous ces facteurs qui ont contribué à la prorogation du délibéré au 23 Octobre prochain. En effet dans cette affaire, la justice française doit s’assurer que le Bénin est un pays sûr. A cette question, le Bénin remplit bien les conditions et figure d’après nos informations dans la liste des 15 pays considérés par la France comme tel. Dans le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile en France, un pays est considéré comme sûr, « s’il veille au respect des principes de liberté, de la démocratie et de l’Etat de droit, ainsi que des droits de l’homme et des libertés fondamentales ». Les soucis continuent pour Patrice Talon Indépendamment du feuilleton autour de son extradition par la France, Patrice Talon est déjà appelé à se débattre sur d’autres fronts. Me Christian Charrière-Bournazel ancien bâtonnier de Paris et avocat de Boni Yayi, a déjà déposé d’autres plaintes contre Patrice Talon au nom de son client. L’’une à Bruxelles pour trafic d’influence et tentative d’assassinat. Car c’est dans la capitale belge que l’homme d’affaires aurait comploté avec le médecin et la nièce de Yayi afin de l’empoisonner. L’autre, contre X, est déposée à Genève en Suisse, pour blanchiment de capitaux, puisqu’il est soupçonné que l’argent du complot aurait transité par la Suisse. Dieu-Donné KATAKOULA