Au cours de son premier quinquennat on a reproché un certain nombre de choses au Président Boni Yayi. Mais tout le monde est unanime sur ses réalisations qui de façon incontestable ont boosté le développement de notre pays. Malheureusement depuis sa réélection à la tête du pays les choses vont de mal en pis . La politique politicienne a pris le pas sur le développement. Les projets de développement malgré leur nombre très limité sont purement et simplement rangés au placard. La construction des routes, des centres de santé, des écoles, des marchés…au lieu d’être une réalité est plus un slogan que ne cessent de lancer les membres de l’exécutif. Rien de concret.
D’aucuns diront du vent. Le sujet qui préoccupe plus le Président Boni Yayi et son entourage est la révision de la constitution. De la tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat, en passant par la tentative de coup d’Etat, la demande d’extradition de l’homme d’affaire Patrice Talon jusqu’au dernier remaniement ministériel. Tous les actes que pose le gouvernement dit de la refondation sont liés à la révision de la constitution. On oublie l’essentiel pour s’attaquer à des vétilles. Les ministres, conseillers techniques et chargés de missions du chef de l’Etat et même des ‘’griots ‘’ suivez mon regard, sont constamment sur le terrain pour aller prêcher ‘’la bonne nouvelle de la révision de la constitution’’ et pour aller répondre aux anti–révisionnistes qui ont choisi la couleur rouge pour dire non à la révision de la constitution. Mais à observer de très près ces agitations, on se rend à l’évidence que ce débat sur la révision ou non de la constitution est inutile, superflu, vain, vaseux… Même des gens qui ne connaissent rien du droit, des analphabètes, parlent de la constitution et des questions telles que le changement ou non de République. Pendant ce temps les députés, les juristes, les constitutionnalistes, hormis quelques exceptions, sont restés jusque là de marbre. Pourtant on a besoin d’avoir le son de cloche de ce dernier. La constitution elle-même a prévu le mécanisme de sa révision. Il suffit pour s’en rendre compte de lire les articles 154, 155 et 156. ‘’L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République, après décision prise en Conseil des ministres et aux membres de l’Assemblée Nationale. Pour être pris en considération, le projet ou la proposition de révision doit être voté à la majorité des trois quarts des membres composant l’Assemblée National’’ dispose l’article 154. N’est-il pas préférable qu’on laisse les véritables acteurs faire le débat de la révision de la constitution. ? La CHRONIQUE DE ARMEL FERAEZ, Directeur de Publication du journal Le Projecteur-Info et de son journal en ligne LE Projecteur actu Benin