Après le limogeage de Joseph Ahanhanzo-Glèlè de la tête du Port autonome de Cotonou (PAC), le poste est resté vacant depuis des mois, et la gestion de l’infrastructure est confiée à un intérimaire. Il est à craindre une baisse de dynamisme dans l’action si la situation perdure.
Le Port autonome de Cotonou, poumon de l’économie nationale, est aujourd’hui contrôlé par un Directeur intérimaire. Cette situation qui dure depuis des mois, est intervenue au lendemain du limogeage de M. Joseph Ahanhanzo-Glèlè, accusé de corruption. Depuis lors, la société est dirigée par son adjoint, M. Traoré Kassim, porté par la suite au niveau d’intérimaire.
La mise aux normes de l’infrastructure pour en faire un vrai outil de développement trahit bien la nécessité de combler les postes de contrôle et de gestion. Il fallait renforcer l’équipe dans la tour de contrôle. Mais depuis, la société est restée accrochée à une seule personne qui ne peut partager sa vision qu’avec des chefs de services ; il n’y a pas une véritable direction bien remplie ; elle est estropiée, bancale. Il y a même comme un cumul de postes en un seul individu qui joue à la fois le rôle de directeur général et celui de son adjoint. Quelle efficacité peut-on rechercher dans un cumul de fonctions inapproprié ?
A vrai dire, si on estime que celui qui est là ne remplit pas les critères pour être confirmé Directeur général, il va falloir le plus que possible, trouver un cadre de compétences avérées pour jouer ce rôle. Ainsi, on aura mis fin au cumul et décharger l’intérimaire dont un peu de liberté participerait à plus d’inspiration pour plus de pro activité.
Le renforcement du personnel de la direction générale est conséquent de l’efficacité, d’efficience et de productivité. La gestion d’un si important outil nécessite un personnel assez disponible, dynamique. Au lieu de continuer à concentrer les pouvoirs entre les mains d’un seul homme qu’on a tôt fait de ruiner intellectuellement, il va falloir partager les lourdes charges du port entre au moins deux directeurs attitrés (un général et un adjoint), en vue d’espérer une bonne gouvernance pour des résultats probants. A vrai dire, on aurait tout à gagner en comptant sur plus de compétences à mettre à contribution dans la gestion efficace du Port Autonome de Cotonou.
Ainsi, l’actuel ministre (voir photo) aura le choix facile entre une pluralité de vues sur des questions pointues concernant la société. Les cadres à nommer ne manquent pas.
