La Cour d’appel de Paris devrait donner hier mercredi 18 septembre le verdict de la demande d’extradition de Patrice Talon et d’Olivier Bocco soupçonnés d’être les cerveaux des affaires dites de tentatives d’empoisonnement du chef de l’Etat et de coup d’Etat. Mais la montagne a tout simplement accouché d’une souris.
Thibaud C. NAGNONHOU
Le dossier a été une énième fois reporté comme à la précédente audience du 22 mai dernier. La justice française a donné à nouveau rendez-vous au 23 octobre prochain aux deux parties. Elle semble n'avoir pas encore bouclé l’examen des différentes pièces versées du dossier.
Les deux parties devront retenir donc leur souffle encore pour cinq semaines.
Il faut rappeler que cette demande d’extradition vise à faire ramener Patrice Talon et Olivier Bocco au Bénin pour la manifestation de la vérité dans les deux affaires qui défrayent la chronique depuis bientôt un an.
L’une concernant la tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat dans laquelle sont incarcérés Zoubérath Cissé, nièce du chef de l’Etat, Ibrahim Cissé et Bachirou Adjani respectivement médecin personnel et garde du corps rapproché du président de la République, ainsi que l’ancien ministre du Commerce, Moudjaïdou Soumanou.
Et l’autre, faut-il le souligner, a trait à la tentative de coup d’Etat. Un dossier pour lequel croupissent en prison Johannes Dagnon, l’expert comptable de Patrice Talon et le commandant Pamphile Zomahoun. Patrice Talon et Olivier Bocco sont accusés d’être les instigateurs présumés de ces infractions.
C’est dans ce cadre que des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés contre ces derniers sous surveillance judiciaire en France. C’est donc pour la mise en application de ces mandats d’arrêt, qu’une demande d’extradition a été adressée à la justice française.
Vivement que la date du 23 octobre prochain soit enfin la bonne pour que soient fixés les différents mis en cause au profit de qui, à l’exception de Patrice Talon et Olivier Bocco en sursis, le Tribunal correctionnel de Cotonou et la Chambre d’accusation de la Cour d’appel Cotonou ont prononcé un non-lieu pour ces deux affaires!