Annoncée à grand renfort médiatique, le lundi passé, la destitution du président de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (AND), Valentin Aditi Houdé, décidée par la rencontre de Dahè, dans le département du Mono n’est qu’un canular. Hier, à Sun Beach hôtel, l'honorable est monté au créneau pour opposer un démenti à cette information glanée par quelques membres de l'alliance aux « comportements déviants ».
Au lendemain de la publication de la déclaration de Dahè, destituant le président de l'Alliance nationale pour la démocratie et le développement (AND), les responsables du Bureau exécutif national avec à leur tête le président élu sur la base des textes se sont réunis les 26 et 27 octobre pour livrer la vérité des faits à la population béninoise, à travers une déclaration lue par Nazaire Dossa, vice-président à la communication et le porte-parole de l'alliance.
De cette déclaration, il ressort qu'il s'agit en réalité d'un groupe de dix signataires provenant de sept partis politiques (sur la quarantaine de partis et de mouvements politiques qui composent l'AND), et qui a pris la grave et illégale décision de confier les « destinées de l'AND à l'honorable Octave Houdégbé jusqu'à nouvel ordre », face à « l'entêtement du président du Bureau exécutif national à ne pas convoquer le bureau politique pour débattre des questions urgentes engageant la vie de l'alliance. Plusieurs événements à en croire le porte-parole ont depuis lors annoncé cet orage, qui met à mal l’Alliance à savoir le refus de trois élus de l’AND au Parlement, qui, pour des raisons inavouées, ont décidé de ne pas suivre la ligne de l’Alliance pendant les votes ayant consacré la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale ; la correction des listes des communales pourtant validées par le Bureau exécutif et qui s’est soldée par un échec ; l’exigence du poste de maire de Zè par le Vice-président Dassigli, Qui n'a pas prospéré et la récente visite à Paris de ce dernier en compagnie de quelques dissidents pour « vendre » le soutien de l'Alliance à l'opérateur économique Patrice Talon, sans compter le refus du président de s'associer à Dassigli et consorts pour faire pression sur le maire afin qu'il cède 35 ha à une de leurs connaissances.
(Lire ci-dessous la déclaration complète du Bureau exécutif présidé par Valentin Houdé)
DECLARATION DU BUREAU EXECUTIF DE L’AND
Le Bureau Exécutif de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (AND) s’est réuni en session extraordinaire pour se pencher sur la déclaration dite de Dahè , relayée par la presse le lundi 26 octobre 2015.
En effet, au terme d'une rencontre secrète tenue le dimanche 25 octobre 2015 à Dahè, dans la Commune de Houéyogbé (département du mono), un groupe de dix signataires provenant de sept partis politiques (sur la quarantaine de partis et mouvements politiques qui composent l'AND), a pris la grave et illégale décision de confier les « destinées de l'AND à l'honorable Octave Houdegbé jusqu'à nouvel ordre », face à « l'entêtement du président du Bureau exécutif national (BEN) à ne pas convoquer le Bureau politique (BP) pour débattre des questions urgentes engageant la vie de l'alliance (sic) »
En réaction à cet acte isolé et grave, le Bureau exécutif national (BEN) de l'AND, sous la présidence effective de son président, l'honorable Valentin Aditi Houdé, s'est réuni en session extraordinaire les 26 et 27 octobre 2015 au siège de l'Alliance à Cotonou.
En attendant la prise de mesures disciplinaires appropriées à l’encontre des Camarades qui ne sont pas à leur premier forfait, le Bureau exécutif national, à l’issue de cette rencontre extraordinaire, tient à faire les mises au point suivantes pour éclairer l’opinion publique nationale et internationale :
1-- Au terme des élections législatives qui ont permis à l'AND d'arracher de haute lutte cinq sièges à l'Assemblée nationale, plaçant ainsi cette jeune Alliance au cinquième rang des partis et alliances de partis présents dans cette prestigieuse institution de la République, trois des nouveaux élus sur la liste AND ont refusé, pour des raisons inavouées, de suivre la ligne de l'Alliance pendant les votes ayant consacré la mise en place du Bureau de l'Assemblée nationale Nationale. L'opinion publique outrée se souvient encore de ce comportement désobligeant des honorables Octave Houdegbe, Cyprien Togni et Jacques Yampabou, comportement que le président de l'AND, Valentin Aditi Houdé, continue de gérer avec dextérité et esprit de suite, pour redonner confiance aux militantes et militants floués.
2-- Pendant les élections municipales et communales, alors même qu'après un large consensus les listes constituées par l'Alliance ont été déposées à la CENA, le Président Barnabé Zinsou Dassigli, l'honorable Justin Agbodjete, le secrétaire général Noël Gankpe et Bernard Hounsou, actuel chef d'arrondissement de Calavi, se sont rendus au siège de la CENA et ont tenté de modifier, au profit des candidats militants du parti UTD, la liste consensuelle déjà introduite et ce, en violation du Code d'Éthique de l'AND qui dispose en son article 13 : « Après le dépôt de la liste des candidats de l'Alliance à la CENA, le retrait du dossier et la modification éventuelle de ladite liste ne peuvent intervenir que sur décision du Bureau politique national ». Devant cet acte frauduleux, les responsables de la CENA ont opposé un refus catégorique et alerté le Vice-président et porte-parole de l’Alliance, Nazaire Dossa, mandataire de la liste AND, régulièrement désigné par le président de l’Alliance, Valentin Aditi Houde. Le mandataire s’est porté sans tarder sur les lieux et a eu la surprise désagréable de voir le président Dassigli qui avait pourtant dirigé le comité chargé du positionnement des candidats d’Abomey-Calavi. Informées du comportement peu recommandable de Dassigli, les instances de l’AND ont unanimement dénoncé cette déviance .Mais dans un sursaut d’orgueil, le Président Barnabé Zinsou Dassigli et certains membres de l’UTD sont entrés en rébellion ouverte contre le président de l’AND.
3-- À l'issue des élections communales et pendant les tractations pour la mise en place du bureau communal de Zè, le président Barnabé Zinsou Dassigli a exigé sans condition que le poste de maire revienne d'office à son Parti, l'UTD,au motif que cela servirait de lot de consolation pour son échec aux élections législatives. Les autres membres élus au conseil communal de Zè se sont insurgés contre cette méthode cavalière et antidémocratique. Le vote qui s’en est suivi a conduit à la réélection du maire sortant, Joseph Dangbenon, par quinze voix contre deux pour son challenger, le président Amade Moussa qui, entre-temps, s'était porté candidat au poste de Maire après le retrait que Barnabé Zinsou Dassigli a imposé à son protégé, Antoine Houessou, ancien maire de ladite commune.
4-- Tout récemment, appâté par le clinquant politique et le pouvoir de l'argent, Barnabé Zinsou Dassigli, Justin Agbodjete et Cyprien Togni, sans s'en référer aux instances dirigeantes de l'AND, ont effectué une mission occulte à Paris et sont entrés en négociation, au prétendu nom de l'AND, avec un richissime homme d'affaires, potentiel candidat à l'élection présidentielle. À leur retour de Paris, Dassigli profitant de l'absence du président Houdé en mission parlementaire au siège des Nations unies à New York convoqua une réunion des chefs de partis de l'AND à l'Hôtel du 15 janvier le samedi 29 août où lui et sa délégation ont rendu compte de leur mission à Paris et ont demandé la destitution de Valentin Aditi Houdé. Face à cette supercherie, la réaction des autres chefs de partis ne s’est pas fait attendre. Pour les convaincre, on leur a fait miroiter que l’homme d’affaires attendait une déclaration de l’AND en sa faveur pour débloquer des sous. A l’appui, l’homme d’affaires a été appelé au téléphone sur-le-champ pour rassurer et l’appareil mis sur main libre…
5- Il faut mentionner, pour finir, que depuis leur retour de Paris, toutes les réunions convoquées par le président Houdé, à l’exception d’une seule, ont enregistré l’absence brillante des signataires de la déclaration dite de Dahè.
Voilà quelques comportements déviants dont certains membres de l’AND se sont rendus coupables et que nous tenons à porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale avant de recourir aux dispositions statutaires de l’AND en la matière, notamment les articles 20, 28, 32 et 34.Ces articles rendent par ailleurs nulle et de nul effet la déclaration dite de Dahè.
L’AND demande à ses militantes et à ses militants de rester sereins et vigilants pour qu’ensemble nous continuions, dans la paix et la concorde, d’élever résolument les murs de la maison AND, devant l’adversité politique, les manœuvres dilatoires, les guerres d’usure et le pouvoir de l’argent.
Les signataires de la présente déclaration, membres du Bureau exécutif national (BEN) réaffirment leur totale adhésion à l’AND. Ils ne reconnaissent que l'honorable Valentin Aditi Houdé comme président et lui vouent fidélité et loyauté, pour des victoires encore plus grandes.
Longue vie à l’AND !
Vive la démocratie !
Vive le Bénin,
Fait à Cotonou le 27 octobre 2015.
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