Plusieurs établissements scolaires exerçant dans le secteur public dans les départements de l’Ouémé et du Plateau ont vu les activités pédagogiques en leur sein paralysées depuis hier.
A l'origine, l'observation par bon nombre d'enseignants de la motion de grève lancée par le Front d'action des syndicats de l’enseignement et le collectif des syndicats des enseignements maternel et primaire.
Marc KOSSOU
Bon nombre d'acteurs du système éducatif au sein de la commune de Sèmè Podji ne sont pas restés en marge de la motion de grève de 72 heures lancée par le Front d'action des syndicats de l’enseignement et le collectif des syndicats des enseignements maternel et primaire. Au Collège d'Enseignement Généal (Ceg) de Tohouè, un arrondissement de la commune de Sèmè-Podji, seul les enseignants honoraires ont déroulé avec les apprenants les activités pédagogiques. Aussi bien les Agents Contractuels de l'Etat (Ace) que les Agents Permanents de l'Etat (Ape) en poste dans cet établissement scolaire ont pour la plupart observé le mouvement. " Mes collègues et moi n'avons pas travaillé. Nous observons en effet la motion de grève du Front ", a expliqué Modeste Fassinou, syndicaliste et enseignant au Ceg de Tohouè. Du côté du Ceg de Sèmè-Podji, les apprenants même ceux en classe d'examen ne sont point épargnés de la suspension des activités pédagogiques pour fait de grève. " J'étais au cours ce matin à 7heures. Mais jusqu'aux environs de 9heures, le professeur n'est pas arrivé. On a donc compris que c'était à cause des grèves et on est rentré à la maison ", a confié Isabelle Adigbi, élève au Ceg de Sèmè-Podji. Si au lycée Béhanzin, au collège d'enseignement général de Djassin, à l'école urbaine centre de Porto-Novo le débrayage n'est pas perceptible, dans d'autres écoles de la ville telles que Ouinlinda, Agbokou Kpakpassa, Hinkoudé, le constat est criard. Salles de classe fermées dans la plupart des écoles sillonnées hier matin sauf que quelques directeurs d'école étaient à leur poste. Au collège d'enseignement général d'Ananvié, de Koutongbé, d'Application, de Gbokou et autres, professeurs permanents comme vacataires ont observé le mouvement de grève. Même constat dans les collèges d'enseignement général d'Ifangni, de Banigbé, de Tchaada et de Pobè, dans le département du plateau. Il est à souligner que dans certains établissements de la commune de Porto-Novo, les enseignants réticents ont été chassés des classes par les syndicalistes. Rappelons que les enseignements exigent entre autres la signature de leurs statuts particuliers et la sédentarisation des enseignants vacataires.