La vie des partis politiques rabat le caquet sous nos cieux. De leur naissance à leur entretien c’est quasiment une histoire de famille. Difficile de voir un parti politique qui soit identifiable à une idéologie politique fondamentale, malgré les floraisons de : ‘’démocratique’’ de ‘’socialiste’’ et ‘’communiste’’ qui jalonnent la définition de nombre d’entre eux. Ce qui est le mieux identifiable, c’est des noms de famille. Les exemples sont légions et en citer reviendrait à écrire un dictionnaire. Il est même courant de dire officiellement le parti des X ou Y. D’aucuns plus condescendants sont allés jusqu’à dire qu’à l’allure où va la création des partis politiques, chaque famille aurait son parti. Et ce n’est qu’un cliché. Le cas le plus récent est celui d’un parti qui vient de sortir de son congrès ordinaire. Présidente ; 3ème Vice-président ; Trésorière générale ; Secrétaire adjointe à l'organisation ; Délégué national chargé de la culture et affaires sociales ; Délégué national chargé de la logistique portent le même patronyme. Certainement une pure coïncidence. Peut être que ce sont les seuls à en avoir l’ultime éclaircit divin. Chose normale diront certains quand ce sont ses derniers qui l’entretiennent. « Celui qui a la farine décide de la distribution de la pâte » ; dit d’ailleurs cet adage populaire qui permet d’entrevoir aisément à quoi seront livrées les populations et pourquoi depuis ces années on ploie sous la difficulté d’ascension réelle des partis politiques au sommet de l’Etat. Juste une manière de voir parmi tant d’autres. Cependant, si jusque-là on n’en finit pas de mener la guerre contre des partis identitaires, il faudra compter désormais avec celle des partis à connotation familiale. Tant dans leur désignation que dans leur constitution.
Ange Banouwin