Après le Cameroun en 2014, c’est le Bénin qui accueille depuis le lundi 26 octobre 2015, le 16ème séminaire régional des praticiens de la Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). La cérémonie d’ouverture de cette rencontre d’échanges qui se déroule au Palais des Congrès de Cotonou et regroupe une dizaine de pays africains et d’Asie, a été assurée par le ministre d’Etat, Fulbert Géro Amoussouga.
« Approche HIMO face aux défis du développement durable en contexte de décentralisation ». Tel est intitulé le thème sur lequel repose le 16ème séminaire international de l’Organisation internationale du Travail (OIT) des praticiens de la Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). Réunissant une dizaine de pays, cette rencontre vise, selon le président du comité d’organisation, le ministre béninois des Travaux publics, le renforcement du processus de la décentralisation en cours au Bénin. A en croire Gustave DépoSonon dans son mot de bienvenue, ces cinq (05) jours viennent offrir aux participants une plate-forme active et dynamique pour partager leurs expériences sur les moyens de promouvoir l’utilisation généralisée et rentable d’approches à forte intensité d’emplois dans la mise en œuvre des projets d’infrastructures et autres activités connexes qui génèrent des actifs durables et optimisent les possibilités de création d’emplois. C’est à juste titre qu’il a présenté les sujets devant faire l’objet d’échanges. Il s’agit donc, poursuit-il, pour les participants, d’aborder les questions institutionnelles et opérationnelles des approches HIMO sous l’angle de la protection de l’environnement, de l’exploitation rationnelle des ressources naturelles et des matériaux locaux, de développement des technologies de construction ou d’aménagement, de création d’emplois verts et de richesses respectueuses de l’environnement, de financement des politiques et programmes d’investissements, d’opportunités de formation en vue d’améliorer l’employabilité des jeunes, de la résilience et de la protection sociale des communautés locales.La directrice régionale adjointe de l’OIT pour l’Afrique, DayninaMeyenga, pense que c’est un tournant décisif pour le Bénin dans la réalisation de ses travaux urbains. Pour le ministre d’Etat, Fulbert Géro Amoussouga, l’approche HIMO a été d’une importance capitale pour le Bénin. A l’en croire, la méthode a servi dans les années 1990, de solution pour faire face au problème d’emploi des jeunes et du Programme d’ajustement structurel (PAS) et après 1999, où elle s’est impliquée dans des infrastructures rurales. La rencontre est prévue pour prendre fin le 30 octobre 2015. A cette occasion, le représentant du ministre camerounais des travaux publics a passé le témoin et le flambeau au ministre Gustave Sonon qui assure désormais la présidence des travaux jusqu’à la tenue de la prochaine rencontre.
Emmanuel GBETO