Le parti la Renaissance du Bénin (RB) continue de perdre ses membres. Le dernier à claquer la porte, c’est le député Epiphane Quenum. Malgré cette situation embarrassante, le président de la Renaissance du Bénin Léhady Soglo pense qu’il n’y a pas évènement.
Les départs des députés Houangni et Quenum ne semblent pas porter un coup au président de la Renaissance du Bénin. Seulement, la menace de nouvelles défections au sein du parti des Houézèhouè n’est pas totalement à écarter. Un autre député non des moindres, s’apprête aussi à rompre les amarres avec la RB dans quelques jours. Pendant ce temps, le groupe parlementaire de la Renaissance du Bénin danse sur un pied.
Si les députés démissionnaires annoncent leur départ de ce groupe, c’est qu’il n’aura plus sa raison d’être. La Renaissance du Bénin ne disposerait plus de députés en nombre suffisant pour former un groupe parlementaire autonome. La conséquence serait, que ce parti important de l’échiquier politique national, ne puisse plus peser sur les grandes décisions de l’Assemblée nationale. Pendant ce temps, à Cotonou, la Renaissance du Bénin fait face à une guerre frontale, ouverte par les membres des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) et ses alliés. La bataille pour les élections municipales et communales est déjà engagée, et les adversaires politiques de la RB ne semblent pas prêts à lui faire de cadeaux. Des alliances contre-nature sont, même en perspective pour essayer de les déloger de l’hôtel de ville de Cotonou. Car, quand on a un adversaire commun, on s’associe pour l’abattre. Dans cette situation d’adversité constante, le premier responsable de la Renaissance du Bénin gagnerait plus, à chérir les « récalcitrants » et les éléphants de son parti, plutôt que les laisser partir. A moins qu’il ait l’ambition de diriger un parti de godillots prêts à accepter toutes ses décisions même les plus incongrues. La perte d’Epiphane Quenum est un coup intellectuel porté au parti. Car, ce dernier est sociologue et faisait partie des stratèges du parti. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré lors de sa conférence de presse lundi dernier.
Ce qui reste pour Léhady Soglo, c’est de sauver encore ce qui pourrait l’être. À moins de nier l’évidence qu’un Général qui perd ses lieutenants sur un front, est sur le point de perdre la guerre.