"Si rien n'est fait, d'ici une dizaine d'années, la ville de Lokossa risque d'être définitivement rayée de la carte pour laisser la place aux sites d'exploitation de graviers", a mis en garde le maire Dakpè Sossou, qui a effectué jeudi une descente musclée sur certains sites d'exploitation de graviers.
Accompagné d'une forte délégation d'exploitants de graviers, de responsables d'ONG, de sages et notables de la commune, le maire de Lokossa a fait constater à toute l'équipe la gravité de la dégradation de l'environnement à travers l'exploitation "anarchique et incivique" de carrières de graviers.
"Ce que tout le monde a déploré est que cette activité se mène au milieu même des concessions. C'est le cas par exemple des carrières situées aux quartiers Vivotin et Adjakomey d'une part, et derrière la résidence du préfet des départements du Mono et du Couffo, d'autre part ", a-t-il indiqué.
Déjà, certaines habitations et même des voies isolées par des trous béants, risquent de s'affaisser suite à quelques petits orages.
Pour le maire Dakpè Sossou, cette pratique entraine dans les zones loties, l'enlèvement des bornes, les risques d'affaissement des clôtures des habitations riveraines, l'inaccessibilité des maisons ou des parcelles riveraines. Dans les zones en cours de lotissement, elle rend impossible l'implantation des bornes.
Pour éviter les multiples conséquences néfastes que cause cette activité à l'environnement, le maire a mis en demeure les auteurs pour la cessation de tous travaux d'exploitation de carrières de graviers dans les zones situées au cœur de la ville.