Le Président de la République a eu une importante séance de travail dans la journée de ce samedi 21 septembre 2013 avec une forte délégation venue de Porto-Novo. Conduite par le président des sages Karim da Silva, le préfet Moukaram Badarou et le maire Moukaram Océni, cette délégation est composée de toutes les couches sociales de la ville, notamment les têtes couronnées, les notables et dignitaires, les sages, les groupes socio-professionnels etc.
A l’ordre du jour des échanges, la question de la réhabilitation de la ville capitale.Tour à tour, Karim da Silva et Moukaram Océni, appuyés par le préfet ont d’abord exprimé leur gratitude à l’endroit du Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi pour ses réalisations en faveur de Porto-Novo depuis son accession au pouvoir. Un accent particulier a été mis sur les infrastructures de l’ordre de 33 milliards de francs cfa, érigées dans le cadre de la célébration dans la ville-capitale, du cinquantenaire de l’indépendance du Bénin.Saisissant l’opportunité de cette audience et surtout de l’attention particulière dont jouit leur ville auprès du Président Boni Yayi, les forces vives présentes ont à nouveau sollicité son leadership pour la réalisation de projets novateurs susceptibles de changer l’image actuelle de Porto-Novo en lui conférant le prestige d’une capitale moderne. Il s’agit de la construction du siège de l’Assemblée nationale, de la poursuite de la Rocade (boulevard du cinquantenaire) jusqu’à hauteur de Beau Rivage, de la construction d’un hôtel de ville moderne, de la construction d’un parc d’attraction sur la berge ouest de la lagune, de l’érection d’un marché de standing international, d’une université en bonne et due forme, d’une tour administrative, de l’introduction de la langue gun dans l’enseignement, de la prise en compte des listes de l’Ouémé-Plateau pour les élections consulaires à la Ccib. L’autre dossier cher au conseil municipal est le programme intégré de viabilisation, d’aménagement et d’assainissement de la zone de Lokpodji. Cet ambitieux projet jusque-là piloté par la mairie, comporte plusieurs infrastructures, à savoir un port fluvial, un second pont, la seconde manche de la Rocade (Agata-Lokpodji) etc. La diplomatie du maire lui a déjà permis d’obtenir l’accord de principe de plusieurs partenaires tels que la Bad, la Boad, l’Afd, la JK du Japon. Le Fonds français pour l’environnement mondial (Ffem) a même déjà octroyé un financement de 800 millions pour le démarrage de certains volets. Moukaram Océni a souhaité que le Chef de l’Etat s’implique comme à son habitude et grâce à son leadership pour le bouclage du financement et la réalisation du projet. Dans sa réponse aux différentes doléances, le Chef de l’Etat a dit sa disponibilité à travailler et à trouver ensemble avec les forces vives de Porto-Novo les solutions appropriées aux grands enjeux de développement de la capitale du Bénin. Il s’est engagé dans l’immédiat à débloquer la situation du projet de parc d’attraction pour lequel la Boad a accordé un don de 400 millions de francs cfa. S’agissant du siège de l’Assemblée nationale, le président Yayi a expliqué avec force détails toutes les péripéties connues par ce chantier qu’il s’était engagé à inaugurer à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance. Mais pour des raisons de mauvaise gouvernance, le bâtiment en construction ne respecte pas les normes et une expertise des travaux est commanditée pour déterminer si le chantier doit être poursuivi ou carrément transféré en un autre site dans la ville. En ce qui concerne l’introduction de la langue gun à l’école, elle sera prise en compte dans le cadre de l’extension du programme d’introduction des langues nationales dans le système éducatif. Quant au dossier Ccib, le président Yayi, au nom de la séparation des pouvoirs, a suggéré laisser à la cour suprême étudier la question.En clôturant les travaux et prenant à cœur toutes les préoccupations à lui soumises, le Chef de l’Etat a promis mettre en place un comité tripartite, Etat-conseil communal-société civile pour étudier en profondeur les conditions de leur mise en œuvre. Il n’a pas manqué de regretter le manque de disponibilité foncière qui limite énormément la capacité de Porto-Novo à porter des infrastructures de grande envergure. La délégation de Porto-Novo s’est dit très satisfaite de cette séance qui augure de son avis d’un lendemain meilleur pour la réhabilitation de la ville capitale.