Depuis son avènement au Ministère de la jeunesse, des sports et des loisirs, Naomi Azaria fait déjà parler d’elle après seulement moins de deux mois de gestion. A cette allure, si elle garde le cap, soutient-on, de source proche de cette administration ministérielle, elle finira par restructurer cette maison reconnue réfractaire aux réformes.
Les usagers de ce département ministériel et même les cadres honnêtes ne cessent de dire qu’ « il y a quelque chose qui change dans la maison » depuis que Naomi Azaria est nommée. En effet, la nouvelle ministre a commencé, depuis les premières heures de son arrivée jusqu’à maintenant, à mettre de l’ordre dans les différentes directions et services sous tutelle. Elle veut changer le visage de ce ministère où les cadres et les directeurs imposent leur loi aux différents ministres. Certains ministres ont échoué à cause de leur laxisme et complaisance à laisser faire certains cadres et directeurs. C’est certainement fort des idées reçues et des conseils qu’elle a voulu faire le nettoyage et remettre tous les compartiments de ce ministère au travail. Elle démontre, contrairement à ce que les amoureux du sport béninois pensaient, qu’on peut être femme et bien gérer un portefeuille de cette envergure. Jetée par le Chef de l’Etat dans la jungle de ce ministère stratégique, les observateurs ne vendaient pas chère la peau de cette battante. Première femme, depuis l’indépendance en 1960 à ce jour, à occuper ce fauteuil, cette dame de caractère veut marquer son époque. Selon des informations de bonne source, elle a déjà demandé à des fonctionnaires de ce ministère admis à la retraite mais qui continuent de trainer les pas, de faire leurs valises. Elle compte s’attaquer prochainement à la cellule de communication et la Direction des ressources financières et matérielles (Drfm) pour plus de résultats probants. Même si elle est à ses débuts, elle reçoit déjà les éloges de ses collaborateurs et des responsables de fédérations. Un influent responsable de ce ministère estime que « cette dame peut changer les vilaines habitudes ». Comme pour confirmer ces propos, un président de fédération croit que c’est « le ministre qu’il faut pour le sport béninois ». Elle compte, dans un bref délai, évaluer les subventions que l’Etat accorde aux fédérations à travers un audit qu’elle veut commanditer.
Des ressources humaines du port au Mjsl : un grand fossé
Là où cette femme est à féliciter est qu’elle n’a jamais occupé une fonction aussi élevée. Mieux, elle était seulement directrice des ressources humaines du Port autonome de Cotonou (Pac) avant sa nomination. Même s’il est trop tôt de la juger, il faut retenir qu’elle a commencé par faire parler d’elle. Les jours à venir situeront davantage les uns et autres sur les vraies ambitions de cette dame qui « révolutionner le sport béninois », selon ses dires.