Les craintes exprimées à sa nomination quant à ses capacités à tenir la nouvelle barque se dissipent déjà, selon plusieurs témoignages. Fatouma Amadou Djibril, précédemment ministre de la famille, donne les preuves qu’elle peut aussi conduire avec assurance le secteur de l’agriculture. Les premières preuves sont là. A peine un mois de fonction ministérielle, et déjà plusieurs descentes sur le terrain pour le suivi rapproché des instructions et autres mesures prises au bureau. Des sorties importantes effectuées en peu de temps, dans quatre des douze départements du Bénin. Elle était récemment dans l’Atacora et a tenu des séances de travail avec les producteurs et agents d’encadrement locaux. Les plus grandes communes productrices de coton, comme Kérou, Banikoara et Gogounou, l’ont accueillie à l’occasion, soucieuse qu’elle demeure, dit-on, du bon déroulement de la campagne cotonnière 2013-2014. A ces étapes, la ministre Fatouma Djibril a encouragé les producteurs de coton à maintenir le cap pour une bonne campagne et à respecter scrupuleusement les consignes des agents d’encadrement, en matière de traitement phytosanitaire. A ceux-ci, également, elle a rappelé leur devoir d’assistance aux producteurs tout en insistant sur l’accroissement de la production qui devait être leur souci permanent, toute chose qui ne fera qu’augmenter le taux de croissance économique dans le pays.
Mais la ministre ne s’est pas seulement contentée de rencontrer les producteurs de Coton. Elle était également dans des champs d’ignames et de maïs. Symbole fort qui témoigne de son souci d’accroitre également la production en matière de cultures vivrières pour, espère-t-elle, assurer la sécurité alimentaire à chaque citoyen et à chaque citoyenne. Promouvoir et soutenir la diversification agricole qui devra mieux appuyer la filière coton pour booster la croissance et le développement du Bénin, est la vision que s’est imposée la ministre de l’agriculture depuis sa prise de fonction. A chacune de ses sorties, elle en donne la preuve et ne se fatigue pas d’aller de champs en champs, contrariant sans doute ceux qui croient qu’une femme ministre ne pouvait tenir le rythme du terrain. «Elle mérite le soutien et les encouragements de tous les acteurs du monde agricole», avoue-t-on dans les rangs des producteurs.
