L’ancien Ministre des mines sous le général Mathieu Kérékou Kamarou Fassassi est privé de sa liberté de voyager depuis le 18 février 2013. Son passeport est saisi par la Police nationale alors que la Haute cour de justice a déjà autorisé sa restitution. Excédé par la situation, il est sorti de son silence ce weekend.
Kamarou Fassassi sent le besoin de se refaire une santé en terre parisienne mais en est empêché arbitrairement par les autorités de la Police nationale. En effet, privé de son passeport pour les besoins de l’enquête dans l’affaire de groupes électrogènes, Kamarou Fassassi a été blanchi et la restitution de son passeport a été autorisée par la Haute cour de justice dans sa décision n°007/Ch.1/2013 du 30 août 2013. Bientôt un mois, que la décision est rendue, mais le Directeur central de la Police judiciaire à qui la Cour a fait injonction de restituer le passeport semble pour des raisons qu’on ignore, faire main basse sur la pièce. « Je devrais effectuer mon bilan annuel de santé depuis neuf mois mais je suis dans l’incapacité de voyager sur Paris à cause de la saisie abusive de mon passeport intervenue depuis le 18 février », a fait savoir l’ancien ministre sur une chaine privée de télévision. Selon les propos de l’ancien Ministre, il devrait subir une intervention chirurgicale à Paris mais le principal blocage demeure le passeport saisi.
Un acharnement pur
Il n’y a plus de raison valable qui puisse justifier la confiscation du passeport de l’ancien ministre. En effet, c’est suite à une affaire à la Haute cour de justice que la pièce a été saisie. Mais entre temps, la Cour d’appel de Cotonou, servant de chambre d’instruction pour la Haute cour de justice, a déclaré à son sujet un « non informé ». Autrement dit, Kamarou Fassassi est mis hors de toute cause. Dans ses explications, l’ancien ministre de l’énergie, des mines a déploré le fait que son passeport reste saisi alors que la Cour d’appel de Cotonou l’a déjà blanchi. Pourtant, les démarches à l’endroit des autorités de la Police pour leur notifier la décision de justice ont été menées. Le médecin personnel du ministre a également fait des observations pour relever l’urgence des soins qu’il doit suivre dans la capitale française. Son avocat a aussi fait ce qu’il faut pour que le passeport lui soit remis. Mais toujours silence radio de la part de la hiérarchie policière. Le statu quo est quasi persistant. Pendant ce temps, l’intéressé souffre en silence.
