Uriner au bord des voies publiques ou même sur les voies publiques, uriner dans les espaces publics, constituent des actes que posent bon nombre de Béninois. Un comportement qui va à l’encontre de toute norme d’hygiène et environnementale. Quand l’envie apparaît et que les règles de civisme cessent d’avoir droit de cité, la conséquence immédiate est le résultat désolant que l’on peut observer dans les lieux publics. Un taxi moto, un usager de la route… quel que soit l’endroit, ne trouve guère déplacé le fait d’uriner au vu et au su de tous, dans des endroits pourtant pas du tout indiqués pour ce genre d’acte. Ainsi, des odeurs bizarres et étranges accueillent dans des lieux censés ne devant pas en souffrir. Les caniveaux, les carrefours, les abords des voies publiques, les rues et ruelles sont transformés en urinoirs. La pudeur est laissée sans considération, et la présence humaine qui entoure n’est pas toujours de nature à décourager les auteurs.
Les efforts de l’autorité…
Il est à noter que l’indisponibilité de toilettes publiques constitue l’une des causes qui peut expliquer cet état de choses. En effet, ces dernières années, les autorités municipales, avec l’appui de partenaires, ont fait des efforts en procédant à la construction de toilettes publiques.
A Cotonou, la présence de celles-ci est remarquable dans certains quartiers et zones. Mais ces installations ne sont pas toujours fonctionnelles et quand elles le sont, se pose le problème de l’accessibilité. En effet, la condition d’accès est un prix à payer. 50 FCFA pour uriner et 100 FCFA pour faire tous autres besoins. Mais l’incivisme caractérisé de certains citoyens sans vergogne n’est pas à écarter. Même avec des toilettes disponibles, ceux-ci n’hésitent pas à se satisfaire dans la nature. Un ajustement structurel des mentalités s’impose donc. L’autorité est aussi appelée à mieux s’affirmer dans la sensibilisation et la répression.