Un peu en retrait du monde de l’art contemporain africain, celui qui se dit anarchiste varie les supports et les matières, emprunte autant à la BD qu’au panthéon vaudou, pour une œuvre chargée de récits et de symboles, toujours enracinée dans l’histoire du Bénin. Rencontre.
Le lieu est improbable. À quelques centaines de mètres de la gare RER d’Épinay-sur-Orge (banlieue parisienne), une route au bitume craquelé bordée de hangars tristes se termine en impasse non loin des flots verdâtres de l’Yvette. Un panneau publicitaire vante en formes plantureuses une marque de sous-vêtements tandis que des carcasses de voitures rouillent tranquillement sous le triste crachin d’octobre. C’est pourtant là, au bout du chemin, derrière le garage décati d’un carrossier, que s’est installé le plasticien béninois Julien Sinzogan.
... suite de l'article sur Jeune Afrique