C’est parti pour 5 années d’oisiveté au frais de l’Etat. La boucle de l’absurdité vient d’être bouclée avec la réélection de Marceline Gbèha Afouda à la tête de la Haute cour de la justice (Hcj) qui se lance dans une nouvelle aventure avec la certitude qu’elle ne brassera que du vent. ‘’Je souhaite qu’avant la fin de notre mandat, tous les qualificatifs dont on affuble la Hcj soient effacés. Que cette Cour soit rendue fonctionnelle par l’adoption des amendements de la loi organique…’’. Voilà en quintessence la déclaration de celle qui a vu son mandat renouvelé à la tête de l’institution. Alors, que fait-on dans une Cour non fonctionnelle, au point d’y passer une bonne dizaine d’années ? Car, au-delà de la profession de foi et de la note d’espoir de Marceline Gbèha Afouda, il est une vérité indéniable. La Hcj est une institution budgétivore. Un machin politique qui n’apporte rien au renouveau démocratique. Des juges sans dossiers y rongent leurs ongles et se tapent des séances de pédicures-manucures au frais de l’Etat. Véhicules de fonctions, garde du corps, salaires conséquents, des frais de missions… les avantages sont énormes. La Hcj saigne les caisses de l’Etat. Mais, dans un sursaut d’orgueil, ces juges peuvent renoncer à ses privilèges. Ce ne serait que justice rendue au contribuable, en attendant l’heure des réformes qu’appelle de tous ses vœux, un peuple dont les ressources sont constamment et impunément dilapidées et détournées. Que les juges de la Hcj prennent de la hauteur et fassent preuve de bon sens. Les Béninois ne leur demandent pas plus.
Arnaud DOUMANHOUN