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© aCotonou.com par CODIAS
Valentin Aditi HOUDE, 2ème Questeur de l`Assemblee Nationale, Coordonateur de l`Alliance nationale pour la démocratie (AND), lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies. Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres |
La jeunesse de la majorité présidentielle s’est retrouvée à l’hôtel Atlas, hier à Godomey, en vue d’apporter son soutien total au député Valentin Aditi Houdé, suite à la tension consécutive à la destitution annoncée de celui-ci par ses partisans de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (AND), et la conférence de presse qu’il a organisée en vue de donner sa version des faits. La rencontre était une initiative des jeunes leaders Fred Houénou et consorts.
Un soutien visiblement fort, sans réserve et sans nuance, martelé par les jeunes leaders de la majorité présidentielle et accueilli avec ferveur par leurs ouailles. C’est le constat que l’on pouvait faire dans l’après-midi d’hier, lors de la rencontre qui a eu pour cadre la salle de conférence de l’hôtel Atlas à Godomey, salle qui était devenue trop petite pour le grand monde de jeunes qui avaient investi les lieux, à l’appel de Fred Houénou, Frédéric Béhanzin, Lucien Médjico et Arnaud Tèhou. Le sujet, au regard de la fougue et de la passion qu’il suscitait, était d’une importance avérée pour les organisateurs de la rencontre. La preuve, la rage dont certains d’entre eux ont fait montre, se retenant à peine parfois dans leurs propos, face aux détracteurs de l’honorable Houdé. A tour de rôle, ils devaient déverser leur trop-plein d’adrénaline sur l’homme d’affaires Patrice Talon, qu’ils estiment être à l’origine des déboires du député Houdé. Tous ont embouché la même trompette, dans une mise en garde adressée à l’assistance. C’est Fred Houénou qui, le premier, devait tenir le crachoir, avec la verve qui le caractérise. Pour lui, Valentin Houdé est victime, ni plus ni moins, de la force de l’argent qui, d’après lui, circulerait en surabondance actuellement ; de sorte que ceux qui se laissent embobiner et caporaliser, par cette tendance distributrice de fonds à l’origine douteuse, ne se rendent guère compte du danger auquel ils exposent le pays. « Je demande à tous les jeunes du Bénin de ne pas se laisser faire », a déclaré Fred Houénou, en les invitant à la « dignité, l’honneur, le patriotisme », et à faire preuve de « vigueur et de vivacité » afin de s’opposer à l’achat des consciences, car « un pays ne se vend pas, comme un pays ne s’achète pas ». Il n’a pas manqué de dénoncer un certain esprit de vengeance qu’il a vigoureusement fustigé, avant de qualifier Houdé de « digne fils de ce pays » qui pense que la politique ne doit pas être utilisée pour « assouvir la soif de vengeance » de certains.
Merci Houdé !
A la suite de Fred Houénou, Frédéric Béhanzin, Lucien Médjico et Arnaud Tèhou ont exprimé la même indignation. Aussi la rencontre avait-elle pris l’allure d’un soutien à Valentin Houdé, sur fond du procès de Patrice Talon. Non pas pour rejeter la candidature potentielle de l’homme d’affaires à l’élection présidentielle de 2016 si telle était sa volonté, mais pour déplorer la nouvelle tendance consistant pour les opérateurs économiques à vouloir prendre pied dans l’arène politique, au lieu d’agir en sous-mains, comme ils en avaient l’habitude.
Face à la situation, qui les préoccupe au plus haut point, les jeunes leaders ont rassuré le président Boni Yayi, à qui ils demandent de faire preuve de sérénité face à la « manigance, la manipulation, la provocation ». Quant à l’homme dont la conférence de presse justifiait cette sortie médiatique, Valentin Houdé, Frédéric Béhanzin devait lui adresser un « merci » sonore. « Le sujet de ce soir, c’est juste pour dire merci à l’honorable Houdé », a-t-il conclu.
Il appartient au député, éloigné de la majorité présidentielle mais porté au pinacle par celle-ci pour avoir pris une position qui fait son affaire, de prendre, comme il le veut, ce clin d’œil. Un adage, bien de chez nous, ne dit-il pas littéralement que lorsque l’ennemi est bien habillé, l’honnêteté commande que l’on apprécie à sa juste valeur ? C’est sans doute la signification intrinsèque de la démarche entreprise, hier, par Fred Houénou et consorts.
Sébastien DOSSA
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