Les élections à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib), sont à nouveau reportées. Par l’ordonnance de référé n°003/Ca du vendredi 20 septembre 2013, la Cour suprême a arrêté le processus.
« Si les irrégularités dénoncées relativement à la liste d’électeurs ou de candidatures étaient avérées, elles entacheraient les opérations électorales, et compromettraient irrémédiablement les intérêts des requérants. Dans l’intérêt d’une élection régulière et transparente, il y a lieu de surseoir à la tenue des élections consulaires du 22 septembre 2012, jusqu’au règlement par le juge administratif du contentieux de listes et de candidatures ». C’est par ces motifs que la Cour suprême a ordonné le sursis à l’organisation des élections consulaires qui devraient se tenir hier dimanche 22 septembre 2013. Cette décision fait suite aux requêtes de l’Association nationale des entreprises de construction des travaux publics et activités connexes (Aneca), et une autre du Directeur de Maxxicom Distribution Sarl, Afiss Anjorin. Selon l’Aneca, la liste électorale telle qu’elle se présente viole les statuts de la Ccib. Établie telle quelle, elle serait préjudiciable à ses intérêts. Elle ne « garantirait pas des élections libres, sincères et transparentes ». Quant à l’opérateur Afiss Anjorin, il soutient que son nom ainsi que les noms de plusieurs membres de son groupe, ne figurent pas sur la liste des candidats aux élections consulaires. Selon lui, cette omission procède d’une mauvaise interprétation des textes en vigueur. Ces deux requêtes viennent à nouveau arrêter l’élection d’une nouvelle équipe pour diriger les opérateurs économiques béninois. Les acteurs économiques doivent donc attendre jusqu’à ce que la Chambre administrative de la Cour suprême statue sur les recours en contestation, pour connaître la prochaine équipe dirigeante de la Ccib. »
Abdourhamane Touré
Une Cec incompétente à dissoudre
Trois tentatives d’organisation des élections par la Cec/Ccib : trois échecs. En effet, les multiples recours portés devant la Cour suprême depuis le début du processus électoral ont amené à l’annulation, et puis à la suspension du processus. Mieux, l’ordonnance de référé n°003/Ca de la Cour suprême du 20 septembre 2013, portant sursis des élections consulaires écrit ceci : « Considérant que le président de la Commission électorale consulaire, en réponse à la mesure d’instruction de la Cour, demande de débouter tous les requérants de leurs prétentions ». Cette réponse du président de la Cec à l’instruction de la Haute juridiction démontre le manque de professionnalisme et la mauvaise foi des principaux acteurs. Eu égard à ces différents constats, on peut dire que la vraie plaie de l’organisation des élections à la Ccib, c’est cette Cec incompétente et non-professionnelle. Il urge de la dissoudre ».