L’organisation des élections consulaires à la CCIB est entourée de cafouillage et d’imbroglio. La Cour suprême, par ordonnance 003/CA du 20 septembre 2013, a reporté purement et simplement les élections consulaires qui devraient se dérouler hier. On se demande alors si les élections consulaires auront-elles vraiment lieu ?
La prolongation sans cesse du calendrier électoral à la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB) a de quoi inspiré une méditation. Alors que tout le monde s’attendait à voir le corps électoral consulaire aller aux urnes hier, grande fût la surprise générale de constater que l’échéance est à nouveau atermoyée.
En effet, La Cour suprême, par ordonnance 003/CA du 20 septembre 2013 a purement et simplement ordonné le sursis de l’organisation de ces élections devenues une toile de pénélope. Motif : la Chambre administrative de la Cour suprême doit d’abord statuer sur les recours en contestation de liste des électeurs et des candidatures. Ceci dans quel délai ? Personne ne le sait. On constate tout simplement que l’institution consulaire doit attendre encore longtemps pour avoir un président à sa tête. Ce qui est étonnant est que, la Cour suprême, convaincue qu’elle rendra un tel verdict n’a pas empêché les candidats en lice de battre campagne. Elle a laissé tout se dérouler normalement. Les recours adressés à la Chambre administrative ne datent pas d’aujourd’hui. Ce énième report des élections consulaires est la preuve évidente de l’improvisation légendaire qui caractérise les institutions de la République. Le Bénin n’a pas encore fini d’étonner le monde. A l’allure où vont les choses, le chef de l’Etat pourrait recourir à une ordonnance pour nommer le président de la CCIB. Et ce sera le candidat de son choix. Qui osera lui faire un procès ? Dès lors que les acteurs impliqués dans l’organisation des ces élections ont montré leur limite. C’est ce qui se constate avec l’imbroglio total à la CCIB. L’histoire retiendra que sous le régime dit de la refondation, on a toujours fait les choses à contre temps et de la manière anachronique. Visiblement, on aura tout vu sous le régime en place. Changement, émergence, refondation, le peuple assiste, impuissant, au revers des valeurs qui fondent la démocratie au Bénin. Le report sans cesse des élections à la CCIB est la preuve évidente qu’il y a malaise dans la démocratie. Personne ne dira le contraire.