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Allocution de S.E. Me Adrien Houngbédji a l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2015
Publié le vendredi 30 octobre 2015  |  Visages du Benin
Le
© Autre presse par DR
Le Président Adrien Houngbédji recevant les honneurs militaires




Madame et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;

Monsieur le Premier Ministre ;

Monsieur le Vice-Premier Ministre ;

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale ;

Mesdames et Messieurs les Membres de la Conférence des Présidents de l’Assemblée Nationale ;

Honorables députés à l’Assemblée Nationale ;

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique et consulaire ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ;

Mesdames et Messieurs les Généraux et Officiers Supérieurs du Haut Commandement Militaire ;

Mesdames et Messieurs les Représentants de l’Association Nationale des Anciens Parlementaires ;

Monsieur le Maire de la ville de Porto-Novo ;

Majestés, Autorités traditionnelles et religieuses ;

Mesdames et Messieurs les Notables et Sages de la ville de Porto-Novo ;

Distingués invités en vos rangs et qualités respectifs ;

Mesdames et Messieurs ;

Nous sommes le jeudi 29 octobre

L’Assemblée Nationale procède ce jour, à l’ouverture solennelle de la 2ème session ordinaire de l’année 2015.

Au nom de mes collègues députés et en mon nom propre, je vous souhaite la bienvenue à Porto-Novo, Capitale Politique et Administrative de notre pays, et siège du Parlement béninois.

Je vous adresse à tous, nos très sincères remerciements, pour avoir honoré de votre présence, cette cérémonie rituelle dont le rythme nous est dicté par notre Loi fondamentale elle-même.

Vous témoignez ainsi de l’importance que vous accordez à la Représentation Nationale, et de votre attachement au fonctionnement régulier des Institutions en général, et plus particulièrement au fonctionnement de l’Assemblée Nationale.

Merci d’être venus !



CHERS COLLEGUES

Au tout début de cette législature, nous avons ensemble identifié un certain nombre d’obstacles qui nous empêchaient d’assumer pleinement les devoirs de notre charge, et nous nous sommes engagés à les écarter les uns après les autres, autant que faire se peut.

Je veux, en cette solennelle occasion, vous exprimer ma profonde gratitude pour les défis communs que nous avons commencé à relever, grâce à la conjugaison de nos réflexions, de nos forces et de nos actions.

Je me réjouis tout particulièrement de votre retour méritoire à l’hémicycle, après seulement quelques jours de vacances parlementaires, la plus grande partie de celles-ci ayant été consacrée à des ateliers, séminaires et autres missions à l’étranger ; consacrée surtout aux interminables sessions extraordinaires que nous avons dû convoquer, pour examiner des dossiers importants et urgents.

L’évocation de ces sessions extraordinaires m’amène à poser le problème de l’adéquation de la répartition officielle de nos séances plénières sur deux sessions ordinaires de trois mois. Le résultat, c’est que nous sommes tout le temps en session ordinaire ou extraordinaire.

Nous sommes désormais un certain nombre à nous demander s’il ne serait pas plus indiqué, de nous orienter comme d’autres Parlements, vers des sessions ordinaires plus longues, pour répondre au foisonnement des dossiers, mais qui libèrent un temps réel de rupture. Peut-être servirons nous l’Etat avec plus d’efficacité.



Chers collègues députés,

Honorables invités,

Mesdames et Messieurs,

Ce qui nous rassemble ici ce matin, c’est en effet, et à divers titres, l’Etat ; la passion de le servir.

Et puisqu’il s’agit du service de l’Etat, comment pourrions-nous, en cette solennelle occasion, et sans vouloir anticiper sur les justes hommages qui lui seront rendus par la Nation, comment pourrions-nous ne pas évoquer et saluer la mémoire de celui qui, 30 années durant, en fut la figure emblématique et le plus grand serviteur.

La disparition du Président Mathieu KEREKOU est celle d’un grand homme d’Etat, dans la pleine acception du terme ; et les témoignages qui affluent des quatre coins du monde, nous confortent à ce sujet.

Depuis l’annonce de cette disparition et pour les besoins de ce discours, je le confesse, j’ai cherché dans plusieurs ouvrages philosophiques ou politiques, récents et anciens, ce qui pourrait être la meilleure définition d’un grand homme d’Etat, et quelles en sont les plus célèbres illustrations. De cette recherche, j’ai retenu trois traits essentiels.

J’en ai d’abord retenu que seuls accèdent à cette dimension, ceux qui empruntent la route que l’Histoire du monde trace sous leurs yeux, tout en sachant que l’Histoire est tragique.

J’en ai retenu encore, que seuls accèdent à cette dimension, ceux qui ont su s’adapter aux circonstances, en s’élevant au-dessus des contingences, au risque que leurs décisions les conduisent à leur propre perte.

J’en ai retenu enfin, que seuls accèdent à cette dimension, ceux qui ont su s’élever au dessus de leurs intérêts personnels avec un sens aigüe du bien commun.

Du 26 octobre 1972 aux 24 et 25 février 1990, proclamation de la souveraineté de la Conférence Nationale, et du 24 mars1991 au 6 avril 2006, putschiste d’abord, marxiste léniniste ensuite, et enfin démocrate libéral, ni ange ni démon, le Général Mathieu KEREKOU est assurément le plus grand homme d’Etat du Bénin post colonial.

Le reconnaître et le dire n’effacent en rien les erreurs qui furent commises.

Le reconnaître et le dire ne discréditent en rien les combats légitimes qui furent menés, en son temps, contre un régime d’oppression.

Bien au contraire, la repentance de l’un et sa conversion à l’Etat de droit, et l’aptitude des autres à tourner la page, pour construire ensemble le Pays, constituent sans nul doute, le ferment de cette démocratie apaiséeet de cette stabilité, dont le Bénin reste le modèle, 25 ans après la Conférence Nationale.

Je vous invite respectueusement à vous lever pour une minute de silence à la mémoire du Général Mathieu KEREKOU.

J’associe à cette démarche du souvenir, nos compatriotes qui ont perdu la vie en Arabie Saoudite au cours du Hadj 2015.
... suite de l'article sur Visages du Benin

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