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© Autre presse par DR
Le nouveau directeur général Jacob Ichola de la société nationale pour la promotion agricole (Sonapra). |
Effectif pléthorique. Du moins, plus d’employés que de boulot à faire. C’est le triste constat qui prévaut à la Direction générale de la Société nationale de promotion agricole (Sonapra). Les recrutements et titularisations des agents se font pratiquement sous tous les Directeurs généraux et ceci, de façon anarchique. Aucun respect des dispositions réglementaires en la matière. A l’allure où vont les choses, la Sonapra risque de se substituer au ministère du Travail et de la Fonction publique. Ça ne fait que recruter au point où d’aucun n’hésitent pas à dire que cette société d’Etat est une véritable machine à fabrique d’employés. « Le problème ne se poserait même pas pour autant si les agents recrutés étaitent qualifiés. C’est des gens qui pour la plupart ne savent pas grand-chose de ce pour quoi ils sont là.
Il y a des gens qui ne touchent à rien jusqu’à la fin du mois, mais perçoivent leurs salaire», s’est désolé un cadre de la maison. Pour la plupart des anciens de la Sonapra, l’espoir était revenu dans cette unité de production à la nomination de l’actuel Directeur général, Jacob Ichola, mais erreur. Aujourd’hui, le désespoir s’amoncèle. Jusque-là, Jacob Ishola au poste depuis début juillet 2015, n’a pu corriger le tir. Bien au contraire, la mode se poursuit sous lui, selon des témoignages. Or, un mois après son arrivée dans l’entreprise, le Conseil d’administration (Ca) s’est réuni en session extraordinaire avec des résolutions et recommandations. On était le 3 août 2015. En terme de résolutions, le numéro 4 par exemple dénonce « des recrutements et titularisations effectués entre janvier et juin 2015 (sous le Dg Idrissou Bako Ndlr) qui violent pour la plupart des dispositions de l’Accord d’établissement et du Code du travail », entre autres. Des aberrations relevées, il y a que plusieurs agents n’ayant pas achevé leur 2ème Contrat à durée déterminée (Cdd) se sont vu signer des Cdi (Contrat à durée indéterminé). Dans ses résolutions 5, 6 et 7 le Ca a demandé l’annulation pure et simple de tous les recrutements concernés, une évaluation objective de tous les besoins en personnel de la société, un recrutement judicieux. Aussi, le Conseil d’administration a-t-il invité la Direction générale à procéder à la remise à disposition du ministère de l’Agriculture (ministère de tutelle) de tous les agents contractuels et permanents de l’Etat envoyés à la Sonapra au cours de ladite période. Qu’attend donc Jacob Ichola, le frère en Christ, pour vider ce dossier qui est une préoccupation majeure à la Sonapra, aujourd’hui structure budgétivore nourrie aux frais du contribuable béninois? Peut-être que ses tournées à n’en point finir ne lui ont pas encore permis d’avoir le temps nécessaire pour se pencher sur la question. Le plus tôt serait pourtant le mieux puisque ça gronde déjà sérieusement dans la maison Sonapra.
Mike MAHOUNA
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