Dans les starting-blocks pour la course au palais de la Marina le 28 février prochain, il faut compter aussi avec Omer Guézo. Ce fonctionnaire international vient de répondre à l’appel d’une frange de la population béninoise. Il accepte de se lancer dans la bataille et propose aux électeurs des « solutions » pour guérir le Bénin.
Depuis samedi 24 octobre dernier, ce que l’on prenait encore pour une incertitude est devenue une réalité. Omer Guézo est candidat à la présidentielle de 2016. Sollicité depuis des lustres, et après avoir diagnostiqué plusieurs des maux dont souffre le Bénin, ce fonctionnaire international se propose comme la solution.
«Chers compatriotes, oui, je l’accepte. Oui, j’accepte cette mission que toute la Société civile béninoise me confie. Osons rêver ! Osons lutter ! Osons vaincre ! Car Oser, c’est gagner!». Ces mots traduisent l’engagement à peine voilé de celui qui, en lice pour cette élection, propose une autre alternative à la gouvernance du pays. Pour le faire, il a choisi Abomey, ville chargée d’histoires et terre de ses aïeux. Il y est allé pour dire à la face du monde que le prochain président de la République est peut-être lui, Omer Guézo. Il y croit en tout cas. Et avec lui, une frange d’admirateurs, visiblement tous acquis à cette cause. Déjà, des témoignages sur les qualités de rassembleur du candidat à peine annoncé. «…En vérité, il ne nous a pas été difficile de battre le rappel des membres des associations et groupements de femmes du Bénin. Depuis le jour où le nom Guézo à travers un de ses illustres descendants, a été évoqué comme prétendant au fauteuil présidentiel, nos cœurs continuent de tressaillir de joie et d’allégresse», a témoigné la représentante des femmes à cette cérémonie.
Des bénédictions, Omer Guézo en a également reçu. Et si cela devrait suffire à se faire élire, on pourrait songer déjà à l’installer au palais de la Marina. Le collège des sages, notables et têtes couronnées qui a fait le déplacement du stade municipal de Goho à Abomey pour la déclaration de candidature de l’homme, l’a auréolé. « Peuple du Bénin, femmes, jeunes et personnes âgées, notre destin nous tend la main à travers notre fils, notre frère, Omer Guézo. Il nous revient de saisir cette main tendue, parce qu’elle est porteuse d’espoir pour notre pays à travers le programme de société qu’il entend exécuter pour le bonheur de chacun et de tous », déclare leur porte-parole.
Ces admirateurs venus soutenir leur candidat, le crédite d’une victoire à l’avance. Omer Guézo lui-même ne manque pas de sérénité. Il rêve de se faire élire président de la République «pour qu’enfin, l’éducation, la science et la culture deviennent des priorités» et que chacun des Béninois aient « des raisons d’espérer en des lendemains meilleurs». Avant d’en arriver à ces conclusions, le présidentiable a parcouru depuis 5 ans déjà toutes les contrées du Bénin. Il estime avoir pris conscience des besoins réels des populations et se propose d’apporter des solutions adéquates une fois élu.
Une assurance à peine voilée que l’homme doit peut-être aussi à son parcours. Il est, en effet, un fonctionnaire international, président de l’Association internationale des Parlementaires de l’UNESCO (AIPU) et vice-président de la Fédération internationale des hauts fonctionnaires des Nations Unies. Fin connaisseur des Relations internationales, on dit aussi de lui qu’il est «un candidat du peuple, un homme au passé sans tâche, ni scandale». Il est aussi très présent dans le social à travers l’Association Alafia et une Fondation qui porte son nom. Sous ces bannières, il s’est illustré à travers plusieurs programmes de bienfaisance. Au plan international, l’homme s’appuie sur un réseau étendu dans plus de 75 pays pour concrétiser ses projets.