Avec les pluies diluviennes qui s’abattent sur la ville, certaines artères de l’arrondissement d’Agblangandan sont difficiles d’accès. Pour joindre l’autre bout de la ville c’est la croix et la bannière du fait de l’état de dégradation avancé de ces tronçons.
Tout comme la voie qui passe devant le siège de l’arrondissement d’Agblangandan et la voie d’accès à Sèkandji, le tronçon Agbalilamè-le Bélier passant par l’Eglise Sainte Anne est difficile d’accès. Il faut dire que la circulation sur le tronçon Agbalilamè-le Bélier est quasiment impossible en cette période de pluie diluvienne. Pour joindre la voie inter-Etat Porto-Cotonou, précisément entre l’Eglise catholique Sainte Anne d’Agbalilamè et la voie pavée, les usagers devront affronter l’eau stagnante qui discute la chaussée avec des nids de poule.
“C’est vraiment difficile pour nous d’emprunter ce tronçon en cette période de pluie. L’état de dégradation de la voie est très avancée”, confie Sosthène Mègbléto, habitant de la zone. Pour Comlan Fiogbé, opérateurs économique résident à Agbalilamè, malgré nos cris de détresse, l’autorité n’a pas daigné nous répondre en trouvant une solution à la situation. “Si la mairie ne dispose pas de moyens pour nous construire les voies, qu’elle aille tout au moins à l’école de la municipalité de Cotonou avec son opération 3CI. Cela permettrait de recharger les voies.
“Nous souffrons énormément”, lance un autre habitant de l’arrondissement d’Agblangandan.
Devant cette dégradation, l’intervention des autorités centrales que locales se fait désirer. Les responsables de la commune de Sèmè-Podji n’ont jusqu’à présent trouvé la formule pour résoudre cette équation. Il suffit juste de recharger cette portion de voie en attendant de poser les pavés pour soulager un tant soit peu la peine des populations qui éprouvent d’énormes difficultés en cette période de saison humide pour joindre l’autre bout de la ville.
Dans le cadre de l’opération “Cotonou en campagne contre l’inondation” (3CI) en effet, les autorités de la ville de Cotonou, à l’approche de la saison humide, lance l’opération de réaménagement des grandes artères de Cotonou. Ceci, en vue de soulager le calvaire des populations, malgré la résistance de certaines zones.
Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, aucune voix autoritaire, fort malheureusement, ne s’est levée jusque-là, pour prendre une décision pouvant amorcer ne fut-ce que le travail de rechargement de cette voie. Les populations sont livrées à elles-mêmes pendant que certaines artères de l’arrondissement d’Agblangandan se meurent à grand feu. Et pourtant, celles-ci sont nécessaires pour relier la ville.
Outre que cette dégradation contrarie, ipso facto la circulation, elle est également la base des cas d’incidents malheureux où des véhicules ou des motocyclistes sont pris en tenaille par des nids de poule camouflés par l’eau stagnante. Tous les véhicules qui nagent sur ces tronçons éprouvent d’énormes difficultés pour s’en sortir. Il en est de même pour les taxi-motards. Du fait de leur état de dégradation, beaucoup de conducteurs “Zémidjan” refusent le transport sur ces voies. Et ceci inquiète tout le monde.
Face à tous ces risques qui guettent les usagers de ce tronçon, les populations s’inquiètent et sollicitent l’intervention des pouvoirs publics. Leur préoccupation, la réhabilitation de ce tronçon en vue de soulager leur peine.
Tout en appelant les populations au calme, le chef de l’arrondissement d’Agblangandan, Hyppolite Hazoumè confie que la situation inquiète énormément le conseil communal de Sèmè-Podji qui a pris le taureau par les cornes. “En décembre prochain, les travaux de réhabilitation de la voie qui passe devant le siège de l’arrondissement d’Agblangandan, le tronçon Agbalilamè-le Bélier ainsi que la voie de Sèkandji et la voie Abattoir Ceg Agblangandan seront rechargées”, déclaré le chef de l’arrondissement d’Agblangandan Hyppolite Hazoumè. “La visite des sites a été effectuée avec les techniciens et les dispositions sont déjà prises pour lancer les travaux”, affirme-t-il. “Le nouveau Conseil communal qui a sa tête le maire Charlemagne Hounfo est un bâtisseur. Je vous garantis que d’ici quelques semaine les populations circuleront convenablement et en toute sécurité sur ces voies”, précise-t-il. A l’en croire, les défis qui les attendent seront relevés.
Odi I. AÏTCHEDJI