La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) veut harmoniser le marché régional de l’énergie de son espace, a-t-on appris lundi, à l’occasion de l’ouverture des travaux de la 9e réunion statuaire du Comité technique d’exploitation (CTE) qui se tient à Ouagadougou.
L'initiative de la rencontre est du Système d'échanges d'énergie électrique ouest-africain (EEEAO, en anglais WAPP), une institution spécialisée de la CEDEAO.
Selon le directeur général de la Société nationale d'électricité du Burkina (SONABEL), Siengui Apollinaire Ki, par ailleurs vice président de l'EEEAO, il s'agit de poursuivre les concertations sur l'état d'avancement du système électrique sous-régional.
Au cours des travaux de trois jours (23 au 25 septembre), les experts vont essayer de définir les règles du jeu du futur marché régional de l'électricité, ‘'afin de permettre à la population d'accéder à un service énergétique de qualité à un coût abordable''.
Les participants, venus de l'espace CEDEAO, vont échanger autour de trois points principaux.
Il s'agit, selon le président du CTE, l'Ivoirien Salomon Gossan Don, ‘'de la synchronisation des systèmes électriques, de l'élaboration du manuel d'exploitation de L'EEEAO en vue de la mise en place d'un marché et du système d'échange géographique qui sera fonction du potentiel hydraulique de chacun des pays membres''.
De l'avis du directeur général de la SONABEL, une telle initiative reste l'alternative la plus crédible pour résorber la crise énergétique qui sévit dans la sous région ouest africaine.
Créé en 2001, l'EEEAO travaille dans l'intérêt du système électrique régional pour assurer la fiabilité de l'approvisionnement énergétique de toute la sous-région.
Elle envisage à terme d'intégrer les opérations et l'exploitation des réseaux électriques nationaux dans un marché régional unifié.
A ce jour, 26 sociétés de l'espace concerné sont membres de L'EEEAO et 9 pays sur la quinzaine que compte la CEDEAO sont interconnectés.
A titre illustratifs, la ville d'Ikeya West (Nigeria) est connectée à Sakete (Bénin), à Akosombo au Ghana à Lomé au Togo, à Ferkessédougou en Côte d'ivoire, à Bobo Dioulasso au Burkina Faso, à Mamantali au Mali et à Tobene au Sénégal.