Don de sang Le geste du groupe PEFACO/Lydia Ludic pour sauver des vies
La société PEFACO/Lydia Ludic a mobilisé tout son personnel hier jeudi 29 octobre, autour d’une opération de don de sang à Cotonou. C’était avec la collaboration de l’Antenne départementale de transfusion sanguine de l’Atlantique-Littoral.
Le groupe PEFACO/Lydia Ludic est déjà connu au Bénin pour ses œuvres sociales. Il travaille pour des populations en leur apportant assistance et secours en temps opportun. Hier, son personnel s’est fortement mobilisée pour une opération de don de sang à Cotonou.
«Nous sommes en train de faire du don de sang au profit des populations nécessiteuses de Cotonou et des autres localités du pays», a expliqué le directeur général de Lydia Ludic, Marc Billeci. Pour lui, une seule motivation guide cette opération. Celle de sauver des millions de vies humaines. Il faut avoir vécu, selon lui, l’expérience du manque de sang pour se convaincre de la démarche de sa nécessité. «Quiconque n’a pas eu de problème de sang dans ce pays pour lui ou un de ses proches ne peut comprendre notre motivation», a-t-il souligné. C’est dire que le sang conditionne la vie.
La société n’est pas à sa première initiative. Les opérations du genre ont été déjà faites par le passé. La particularité de l’opération d’hier réside dans le fait que l’appel de la société a touché la fibre sensible aussi bien du personnel que des personnels extérieures à la société, conscients de l’importance du liquide précieux. C’est pourquoi tous ont spontanément adhéré à la cause.
Remplir la banque de sang pour sauver des vies
Le principe du don de sang est volontaire, mais la motivation affichée par le personnel pouvait laisser croire, qu’il attendait une certaine récompense. Loin de là ! Le seul soulagement ici, est que sa contribution aura aidé à le rendre disponible dans les banques de sang pour sauver des vies humaines.
«Du plus nanti au plus défavorisé, tout le monde peut avoir besoin de sang un jour. Le geste est totalement désintéressé, pourvu qu’il vienne en aide à point à qui en a réellement besoin», a souligné Marc Billeci. La plus grande satisfaction des organisateurs serait d’avoir un minimum de cinquante ou cent poches de sang. L’opération d’hier se révélant déjà un acquis, la société Lydia Ludic est disposée à rééditer l’expérience dans les mois à venir.
Moïse Glèlè, chef service du prélèvement de l’Agence nationale de transfusion sanguine (ANTS) salue la démarche du groupe PEFACO : «L’opération nous rend heureux en ce sens qu’elle permettra de régler les soucis liés à la disponibilité du produit sanguin».
En organisant cette séance de don de sang, le groupe vient de répondre au cri de cœur de l’ANTS, se confie Moïse Glèlè. Pour lui, la disponibilité du sang est vitale. C’est pour cette raison qu’il lance un appel aux autres sociétés de la place à emboîter les pas de PEFACO/Lydia Ludic. Selon ses explications, les mois de mai, juin, juillet, août et septembre constituent des périodes de fortes demandes, en raison des maladies hydriques et des anémies palustres liées à la pluie. Il en appelle alors à la bonne volonté des uns et des autres afin qu’ils fassent preuve de solidarité et d’amour pour plus de poches de sang dans les banques.
Athanase Dossa est un donneur fidèle de sang et membre du personnel de Lydia Ludic. Il a totalisé à lui seul déjà, un minimum de quarante deux poches de sang. Il n’a pas ménagé son effort à suivre le mouvement de sa structure même s'il déplore, des déceptions dans la distribution du sang par le passé. Il déplore aussi le comportement peu exemplaire de certains travailleurs de la Banque de sang dont l’accueil laisse parfois à désirer. Convaincu de l’importance du liquide sanguin, il suggère au personnel de la Banque de sang de revoir surtout sa copie pour susciter l’engouement des populations.
Le délégué du personnel au sein de la société PEFACO, Souléymane Yagbei salue quant à lui, la détermination des travailleurs. Les populations savent que le don de sang est capital. «Que ce soient les femmes en état de grossesse, les accidentés,… autant que nous sommes, nous demeurons des potentiels demandeurs de sang», souligne-t-il.
Il importe pour chacun, dit-il, de faire périodiquement ce geste afin d'apporter un plus à l’humanité.
Maryse ASSOGBADJO