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Gratuité de la scolarisation des filles au premier cycle des CEG : Une réalité qui requiert des ajustements
Publié le mardi 3 novembre 2015  |  La Nation
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© aCotonou.com par Matin Libre
Ecoliers beninois






Gratuité de la scolarisation des filles au premier cycle des CEG : Une réalité qui requiert des ajustements

La mesure de la gratuité de la scolarisation des filles au premier cycle des Collèges d’enseignement général (CEG) du Bénin est effective dans les établissements. Mais cette mesure salutaire au regard des bénéficiaires, nécessite des ajustements notamment, le transfert à temps des subventions de l’Etat central aux établissements qui se plaignent du retard desdites subventions.

« Les filles inscrites dans les classes du premier cycle du CEG1 Sainte Rita ne payent rien», explique le directeur du collège Bernardin Tavi pour montrer le respect de la mesure sociale du gouvernement béninois dans son établissement. Pour soutenir son directeur, le censeur Olga Chouchkova indique que leurs élèves filles ne payent que les macarons et tee-shirt du collège. Cette gratuité est observée dans les autres collèges d’enseignement général notamment au CEG Gbégamey où le directeur Pépin Joseph Siméon rassure : «Ici, on ne perçoit rien chez les élèves filles du premier cycle».

Les deux directeurs sont appuyés par Yves Aïdasso, un parent d’élèves qui confirme qu’il a inscrit gratuitement sa fille au CEG Houéyiho cette année. C’est dire que la gratuité est bien effective dans tous les établissements du Bénin.
Le deuxième secrétaire général adjoint de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou ne partage pas les mêmes points de vue que ceux-là. Pour lui, les établissements trouvent toujours une formule pour amener les élèves filles à payer quelque chose. «Lorsque les garçons payent 15 000 F CFA, les filles donnent beaucoup moins,
5 000 F CFA environ», explique-t-il pour soutenir ses propos.

Les subventions transférées avec retard

Si cette gratuité est effective dans les établissements publics, elle nécessite des ajustements pour le bon déroulement des activités académiques. Puisque la subvention qui vient combler les frais de scolarité des filles est souvent transférée avec un grand retard. «Nous recevons les subventions vers la fin de l’année scolaire», se désole le directeur du CEG1 Sainte Rita, Bernardin Tavi qui ajoute que parfois elles leur sont transférées au cours du mois de juillet. Au CEG Gbégamey, selon le directeur Pépin Joseph Siméon, c’est courant le mois de juillet que son établissement a perçu les subventions de l’année dernière. C’est cette même difficulté que connaissent tous les établissements publics du Bénin.
En plus du retard, les subventions ne sont pas versées à 100% aux collèges d’enseignement général. «Nous recevons les subventions à hauteur de 82%, parfois à 90%», informe Bernardin Tavi. Mais il avoue que cela ne leur cause pas de gros ennuis. Il revient sur le retard pour dire qu’il est inconcevable de transférer les subventions au début des vacances alors que des résultats sont attendus. Selon Pépin Joseph Siméon, il faut que l’Etat fasse véritablement de l’école une priorité en envoyant à temps les subventions. Il suggère au gouvernement, le transfert des ressources à la fin du premier trimestre ou au début du second trimestre.
Cette mesure sociale louable ne touche aucune fille des établissements de formation technique et professionnelle selon Anselme Amoussou alors que le gouvernement béninois, souligne-t-il, en fait une priorité?

Gilles Grégory GNIMADI (Stag)
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