La «décision» de Dahè de certains responsables des partis composant l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And) de démettre l’honorable Valentin Aditi Houdé de la présidente de ladite Alliance et de la confier à l’honorable Octave Houdégbé n’est pas restée sans réaction. Le mardi 27 octobre dernier, les autres partis toujours fidèles à leur président ont rendu publique une déclaration pour qualifier cet acte de Dahè d’illégal. Signataire de cette déclaration, Mme Célestine Adjanohoun porte encore la charge dans un entretien qu’elle nous a accordé. Pour elle, force doit rester au respect des principes préétablis.
La situation qui prévaut actuellement au sein de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement est tout simplement regrettable aux yeux de Mme Célestine Adjanohoun dont le parti est membre. L’And qu’elle assimile à «un beau bébé» qui vient de naitre ne doit subir les affres des intérêts personnels de ses géniteurs. D’ailleurs, elle se demande quelle est la finalité de cette décision dite de Dahè. «On est parti des querelles fratricides pour bâtir un groupe», rappelle-t-elle. Un groupe fondé sur un protocole que Célestine Adjanohoun appelle au respect de ses principes de bases. «Il faut se référer à notre protocole d’accord pour déduire si oui ou non l’acte posé par les amis à Dahè est conforme à nos textes. Est-ce que cela respect l’esprit du protocole d’accord de base ? Si ce n’est pas le cas, il faut que les fautifs se ravivent», analyse l’ancien député à l’Assemblée nationale. «Dans la vie, il faut savoir prendre des engagements et les respecter au lieu de se mettre en spectacle», ajoute-t-elle. La déclaration du 27 octobre dernier signée de 27 partis majoritaires de l’And fait allusion à une virée de la dizaine de partis ayant initié la rencontre de Dahè vers un candidat annoncé à la présidentielle de 2016. Et justement sur le sujet, Mme Adjadohoun a son idée. «Nous réfléchissons à cette échéance au sein de l’Alliance. Nous ne sommes pas nés pour mourir le lendemain. Il faut faire en sorte que l’And compte dans la prochaine élection présidentielle. L’And ne doit pas être hors de cette échéance et de la gestion du pays à partir de 2016», souligne-t-elle. Mais démocrate jusqu’au bout, elle souhaiterait que les débats se mènent à l’intérieur de l’Alliance afin de trouver le consensus au sujet de cette élection. «Je suppose que chaque parti membre de l’And a ses critères de choix du candidat à la présidentielle de février 2016. Si les idées convergent, c’est bien. Si non, on verra bien. Mais, pour le moment, il n’y a pas lieu de se précipiter. On ne peut pas courir derrière des ambitions personnelles. Il faut réfléchir à la personne idéale capable de porter les idéaux de l’And. Absolument, si nous voulons garder la cohésion au sein de notre groupe, il faut se parler», en appelle Célestine Adjanohoun. Elle prend d’ailleurs le soin de préciser qu’aucune candidature n’est encore déclarée au sein de l’And. Pour l’instant, la majorité des partis membres de l’And ont renouvelé leur soutien à l’honorable Valentin Aditi à travers la déclaration du 27 octobre 2015. Célestine Adjanohoun en fait partie évidemment.
Jean-Marie Sèdolo