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Militarisation hier du procès sur l’affaire Dangnivo : Alofa, terroriste ou présumé coupable?
Publié le mercredi 4 novembre 2015  |  La Presse du Jour




Le procès sur l’affaire Urbain Dangnivo a débuté hier, mardi 3 novembre 2015 à la cour d’appel du tribunal de Cotonou. Mais il aura duré quelques heures avant d’être renvoyé au 10 novembre prochain. Ce qui a surtout frappé, c’est le dispositif sécuritaire mis en place au tribunal. On dirait un siège des lieux. Ou encore le procès d’un terroriste.
Hier matin, très grande a été la surprise des usagers du tribunal de Cotonou qui ne savaient pas que s’y s’ouvrait le procès sur l’affaire Urbain Dangnivo. «J’ai pensé un premier instant que c’était un siège des lieux. J’ai eu peur avant d’apprendre la nouvelle», a lancé un usager du tribunal de Cotonou. Pour un autre, c’est la peur qui l’a fait fuir. Tellement la présence des forces de l’ordre l’a troublé. Mais en réalité, il s’agissait de l’ouverture du procès des prévenus du meurtre de Dangnivo. Sur les lieux, on notait la présence de deux chars qui ont servi à transporter Alofa et Donatien, les deux prévenus. Deux blindés mobilisés pour la circonstance. Autour de la Cour d’appel et dans l’enceinte de la salle d’audience, on pouvait dénombrer une quarantaine d’hommes en arme. Ils sécurisaient les lieux. La scène était digne des précautions souvent prises pour déplacer et juger de grands terroristes, ou de grands bandits jugés extrêmement dangereux. Mais hier, le dispositif sécuritaire paraissait énorme face à deux jeunes gens visiblement sans menace à qui on a pris soin de mettre des cagoules à l’arrivée et au départ. La scène a d’ailleurs rappelé les conditions d’extradition du présumé grand receleur Amani vers le Nigéria. Pourtant, on se rend compte que les deux hommes sont détenus et poursuivis pour le meurtre d’Urbain Dangnivo. Une disparition étrange de l’homme sur laquelle les Béninois veulent avoir les vraies explications. C’est d’ailleurs le but du procès qui s’est ouvert hier mais qui a été aussitôt renvoyé au 10 novembre 2015 après deux suspensions.

Athanase Dèwanou
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