A pas feutrés, Gbèdo s’annonce

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Publié le mercredi 4 novembre 2015 | La Nouvelle Expression

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Le ministre de la Justice, Me Marie-Elise GBEDO

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04 Novembre 2015
A pas feutrés, Gbèdo s’annonce
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Marie-Elise Gbèdo revient. Elle s’annonce, à pas feutrés, dans les starting-blocks pour l’horizon 2016. Elle n’a pas encore donné de la voix en personne, mais elle ne manquera pas de répondre à l’appel des femmes qui viennent de susciter sa candidature pour l’élection présidentielle de février 2016. La pionnière candidate ne sera pas des grands absents de ce rendez-vous de l’histoire électorale du Bénin, pardi ! Elle s’était plainte, ouvertement et vertement, de constater que nul ne suscitait sa candidature à elle, contrairement à la déferlante des suscitations qui, depuis des mois maintenant, met en effervescence le pays, chaque weekend que Dieu fait. Point de doute donc qu’à présent qu’elle est entrée dans le cercle sans cesse s’élargissant des candidats suscités, son ‘’oui’’ ne se fera pas désirer, qu’elle ait été mêlée, de près ou de loin, à l’initiative de suscitation amplifiée, le weekend écoulé, par la voix de l’une des dames qui lui vouent sans doute grande allégeance et forte admiration. Elle peut ainsi se rassurer, la Gbèdo nationale, que le processus qu’elle attendait de prendre avant de se décider à briguer la magistrature suprême, une fois encore, est en marche. Et quoique ce ne fût pas la grande affluence lors de cette première sortie médiatique la concernant, l’avocate et femme politique béninoise ne devrait pas avoir de mouron à se faire, d’autant que les admirateurs et admiratrices sont ce qui manque le plus au Bénin quant aux idéaux qu’elle professe et aux idées qui les sous-tendent. Seule entrave à la marche entamée par Me Marie-Elise Gbèdo en direction du palais de la Marina : le genre. La gent féminine, avouons-le, n’a pas encore au Bénin la cote susceptible de la hisser au sommet de l’Etat. Le point de vue qui pense que la personne de la présidente de l’Association des femmes juristes du Bénin répugnerait à ses compatriotes, et paradoxalement d’abord aux femmes, est par conséquent sujet à débat. C’est plutôt son statut de femme qui, tout d’abord, constitue son point le plus vulnérable dans sa détermination à diriger le Bénin. Il n’empêche, qu’à l’instar du « roseau » auquel elle est assimilée par ceux qui l’ont côtoyée de près, l’ « amazone candidate » qui eut le courage, pour la toute première fois au Bénin, de discuter le fauteuil présidentiel aux hommes, continue d’afficher la même détermination qu’à sa première tentative.

Quoi qu’il en soit, si ce n’est elle, ce sera l’une des femmes battantes auxquelles elle aura montré la voix qui, l’un de ces jours, montera sur la marche la plus haute du podium politique au Bénin. Et ce jour-là, Gbèdo ou non, le nom de Marie-Elise Gbèdo résonnera honorablement et fièrement comme celui de la pionnière candidate. Et ce sera pour elle la grande consolation, et certainement le paroxysme de satisfaction de voir une dame, enfin, à la Marina.

Sébastien DOSSA