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© aCotonou.com par DR
Thomas Boni Yayi, président de la République du Bénin |
La famille politique soutenant les actions du Chef de l’Etat est plus que jamais déboussolée et désunie depuis l’annonce par Yayi de porter son choix sur Lionel Zinsou pour la présidentielle de 2016. A l’allure où vont les choses, Yayi et son équipe – pour ce qui en restera – risquent gros dans quelques mois.
La sortie honorable tant voulu par Yayi du pouvoir en avril 2016 pourrait ne pas être chose effective. Le fameux «après nous, c’est nous» a du plomb dans l’aile. Sérieusement. Son dévolu jeté sur le Premier ministre Lionel Zinsou ne passe pas dans son propre camp. Ses soutiens commencent par désobéir. L’infidélité politique gagne les rangs. On en a pour preuve les banderoles qui ont subitement apparues dans les quatre coins des villes de Cotonou, Abomey-Calavi et environs, aux carrefours des grandes artères en faveur au ministre de l’économie et des finances, Komi Koutché. Ces banderoles concurrencent déjà celles de Yayi lui-même à ces carrefours. Le message de ces affiches est clair : les jeunes veulent soutenir un jeune pour briguer la magistrature suprême. Et pour eux, c’est Komi Koutché ou rien. Yayi, lâché par les jeunes serait une grosse réserve de voies en défaveur du «dauphin» Lionel Zinsou. Selon nos informations, des populations de certaines localités du pays s’apprêteraient à emboiter le pas à ces jeunes. Mais depuis cette annonce, des caciques des Forces cauris pour un Bénin émergent, alliance soutenant les actions du régime en place depuis bientôt dix ans, ronronnent. Mieux, ils jurent ne pas se retrouver dans ce choix du chef et n’hésiteront pas, selon nos informations, à aller voir ailleurs. En réalité, la troupe «verte» est, petit à petit, en train de lâcher Yayi. Elle se disloque. Les artisans du K.O de 2011 ont commencé par quitter les rangs. La situation serait en train d’échapper complètement à l’entourage du chef de l’Etat qui s’est mis dans le rôle de service après-vente, apprennent des sources. Lionel Zinsou, en réalité, ne fait pas l’unanimité. Et cela met sérieusement en difficulté Yayi. Ce dernier aurait certainement voulu passer la main le 6 avril prochain à son candidat, Lionel Zinsou. Mais toute la troupe à Yayi n’est plus soudée à la cause. Et même si le Chef de l’Etat lui-même se mêlait, comme à son habitude, à la campagne électorale, pas sûr qu’il ait gain de cause. Les populations n’ont pas la même estime pour Lionel Zinsou comme elles l’ont à leur président de la République. En réalité, ça se complique sérieusement au sein de la mouvance présidentielle. Yayi risque de quitter les choses avec le regret de n’avoir pas pu installer son dauphin dans son fauteuil.
Jean-Marie Sèdolo
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