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Exclusion de milliers de bacheliers « fils de pauvres » de l’enseignement supérieur : Le Synares dégage sa responsabilité
Publié le jeudi 5 novembre 2015  |  La Presse du Jour
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© Autre presse par DR
Journée d`orientation des nouveaux bacheliers, édition 2014




Le Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares), par ce communiqué, dit ne pas être comptable de l’exclusion des milliers de bacheliers fils de pauvres de l’Enseignement Supérieur. Lire le communiqué.
Communiqué
LA DIRECTION DU SYNARES PERSISTE ET SIGNE:
Elle n’est pas comptable de l’exclusion des milliers de bacheliers fils de pauvres de l’Enseignement Supérieur !
Le CODIR extraordinaire du vendredi 30 octobre 2015 a entériné les décisions annoncées par les chefs scolarité : des critères d’accueil dans les établissements à gros effectifs seront érigés, un nombre restreint de bacheliers sera élu dans nos établissement publics d’enseignement supérieur selon la sacro – sainte loi des capacités d’accueil.
Ainsi, des listes seront confectionnées dans les établissements par ordre du mérite, les mentionsTrès Bien, Bien et Assez-Bien seront des atouts ; l’âge des candidats comptera (avantage aux plus jeunes) ; l’âge du Bac aussi avec primauté au Bac 2015.
Ainsi ; la FADESPn’accueillera que 2000 étudiants en 1eannée ; la FAST 1000 (500 en CBG1 ,300 en PC1, 200 en MP1), la FLASH 3250 dont 500 en Géo, 500 en Philo, 500 en Socio, 300 en Anglais, 500 en LM, 200 en Histoire et Archéologie, etc…Soit un total de 6250 nouveaux étudiants pour les trois facultés !
C’est la réponse de l’UAC à la massification des effectifs ; c’est sa manière à elle de mettre le gouvernement face à ses responsabilités.
Ces décisions ont le mérite de souligner les graves problèmes auxquelles sont confrontées notre université mère l’UAC et même les autres universités telle l’UP : infrastructures insuffisantes, totalement inadaptées, personnel d’encadrement également insuffisant, avec des jonglages qui mettent à mal la pédagogie universitaire.
Mais faut-il que l’UAC se revête de la responsabilité qui échoit au gouvernement pour « punir» les nouveaux bacheliers dont les 90% resteront sur les carreaux, et pour ceux d’entre eux dont les parents n’ont pas les moyens de les inscrire dans les établissements privés d’Enseignement Supérieur, c’en sera fini ?
Non, la Direction du SYNARES estime toujours que ceci relève de la responsabilité totale du gouvernement.
C’est la faillite du gouvernement face à ses responsabilités régaliennes qui est la cause de la situation dont nous –communauté universitaire comprenant enseignants- étudiants- personnel administratif et de soutien – sommes tous victimes. Et les victimes ne doivent pas se manger entre eux ; au contraire,ils doivent s’unir face à la source de leur malheur.
La démographie luxuriante de notre pays et la politique éducationnelle (Tous les enfants à l’Ecole !) amènent des milliers d’apprenants dans les écoles, CEG et aux portes des universités. Quoi de plus beau et de plus naturel ! C’est cela qu’il faut gérer. Et c’est du ressort de l’Etat, du gouvernement.
Les universités n’ont pas à s’en affoler au point de saboter cela.
Nous redisons qu’il est du ressort de l’Etat de procéder à la réception et à l’inscription de tous les bacheliers qui le désirent dans les universités publiques.Il appartient au gouvernement d’assurer le droit démocratique à tout citoyen béninois titulaire du bac d’accéder à l’enseignement supérieur. Oui, il s’agit bien d’un droit, n’en déplaise à ceux qui par myopie, pérorent le contraire.
Sans se tromper d’adversaire et mettant de côté les querelles de personnes, les universités doivent comprendre que le gouvernement est le tuteur de l’institution universitaire, chargé d’orienter et d’encadrer l’institution universitaire, de concilier l’intérêt général du peuple avec les intérêts corporatistes.
Notre combat pour le bien-être des enseignants et de toute la communauté universitaire doit aller vers le gouvernement et ses Chefs.
La primauté à donner à l’Enseignement Supérieur, les graves problèmes qui se posent et l’acuité que prennent ces problèmes aujourd’hui commandent que la communauté universitaire dans toutes ses composantes, les parents d’étudiants et tout le peuple dans un mouvement unitaire prennent leur responsabilité : tenir d’urgence une assise des universités du Bénin ( rassemblant équipes rectorales- syndicats d’enseignants et d’étudiants des universités- représentants de parents d’élèves et d’étudiants) pour la formulation d’un cahier de doléances à présenter au gouvernement et au peuple.
Aujourd’hui, « créer l’incident », « anticiper sur l’avenir », « accueillir selon les capacités desétablissements » n’est rien d’autre que l’instauration du numerus clausus. Accepter de le faire dans nos facultés est tout simplement injuste, inadmissible. Et cela nous mettrait à dos le peuple. Le SYNARES qui a vocation de défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres, se fait un point d’honneur à défendre les intérêts bien compris des autres composantes de la communauté universitaire, étudiants et personnels administratifs. La direction du SYNARES s’y conformera, aujourd’hui comme demain.Encore une fois :
Non à la suspension du droit d’accès automatique de tout citoyen béninois muni du Bac à l’université publique.
Non à l’exclusion des fils du peuple du droit à l’enseignement supérieur.


Cotonou le 02 Novembre 2015
Pour le BE SYNARES
Le Secrétaire Général
Pr AFOUDA Fulgence
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