Il a été remarqué à la Société nationale pour la promotion agricole, la disparition de plusieurs conteneurs de balles de coton. On était en 2013. Dès la semaine prochaine, plusieurs personnes vont à nouveau comparaitre devant le juge. Certainement une nouvelle occasion pour remplir davantage les geôles béninoises déjà sous le poids d’un trop plein.
Dans le dossier de disparition de tonnes de balles de coton appartenant à la Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra), combien d’inculpés vont devoir rejoindre la dizaine de complices écrouée à la prison civile de Cotonou depuis un an maintenant ? Difficile d’y donner une suite, en attendant l’instruction à nouveau du sulfureux dossier qui va défrayer la chronique les jours à venir. Ce qui est sûr, la suite de l’instruction du dossier est prévue pour démarrer le lundi prochain. A cette occasion, ils sont plus de la trentaine à recevoir déjà la convocation du juge d’instruction du 5è cabinet près le tribunal de 1ère instance de Cotonou. Bien évidemment, ils sont convoqués en qualité de témoins. Mais lorsqu’en écoutant un témoin à l’instruction, il se révèle suffisamment de charges contre celui-ci, le code de procédure pénale prévoit que le juge peut le confier à son collègue des libertés et de la détention pour éventuellement une incarcération. C’est dire qu’à partir de lundi, des témoins peuvent devenir des inculpés. L’essentiel pour la justice étant de travailler à la manifestation de la vérité.
Pour rappel, l’ex Directeur général de la Sonapra, Idrissou Bako avait porté plainte courant 2013 contre X avec constitution de partie civile. Le Dg a été obligé d’en arriver là après la disparition de plusieurs conteneurs de balles de Cotonou embarqués au port de Cotonou et ayant comme destinataires des acquéreurs ne se situant sur le territoire national. Ces derniers ne sont jamais rentrés en possession des balles de coton qu’ils ont achetées. Si toutes les parties sont d’avis que les produits ont été effectivement embarqués, ils sont passés par où par la suite ? Sabotage ? Vol ? Détournement ? Disparition ?
Si les diligences faites par le Commissariat central de Cotonou, ainsi que le Parquet près le Tribunal de Cotonou n’ont pas permis d’y voir plus clair dans les conditions de disparition de conteneurs de balles de coton évalués à plusieurs milliards de francs Cfa, certainement que les nouvelles personnes qui sont citées à comparaître-et qui avaient été déjà écoutées par la police- aideront à démêler l’écheveau. Et ce n’est pas pour rien que des responsables de société de consignation, des patrons au palais de la présidence, des comptables, de grands opérateurs économiques devront défiler pour dire leur part de vérité.
Franck Kpochémè