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Suite aux accusations contre sa personne : Talon répond à ses détracteurs
Publié le vendredi 6 novembre 2015  |  Fraternité
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi




Il n’a pas longtemps gardé le silence sur les nombreuses accusations portées contre sa personne par le conseil extraordinaire des ministres des 23 et 25 Octobre 2015. C’est sans complexe que Patrice Talon a donné hier sa part de vérité sur la chaîne de télévision Canal3, sur ce qu’il qualifie de campagne de dénigrement contre sa personne. De l’affaire de 12 milliards qui aurait opposé la Sonapra à ses entreprises, aux dossiers d’escroquerie bancaire, de supposé vol de 200 milliards sous le régime Kérékou en passant par d’hypothétiques malversations lors de la mise en œuvre du Programme de vérification des importations (Pvi), l’homme d’affaires n’a pas fait la langue de bois.
Patrice Talon est parti du fait qu’à l’issue de la conférence nationale de février 1990, il a été question de la libéralisation du secteur cotonnier, demeuré jusque là le monopole de la Sonapra, une entreprise étatique. A l’en croire, c’est dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de ces assises que l’Etat a opéré une ouverture aux privés tout en subventionnant l’acquisition des intrants afin d’amortir le choc au niveau des producteurs. Des opérateurs économiques dont Talon sont donc entrés dans la filière sur appel d’offres.
Ainsi, il est devenu une tradition que l’Etat injecte environ 11 milliards de Fcfa à titre de subvention sur intrants à chaque campagne cotonnière. Au dire du magnat du coton, l’affaire de 12 milliards évoquée au titre de la campagne 2011-2012 est née à partir de ses ennuis avec le régime. ‘’Je suis parti en exil, mais les banques ont continué à mettre la pression sur le gouvernement. L’Etat a fini par s’engager à payer le montant de 11 milliards dont 8 milliards à verser immédiatement’’. Il conclut sur ce point en déclarant qu’il s’est simplement agi de la calomnie, car les subventions sur intrants ne revenaient pas exclusivement à ses entreprises. En ce qui concerne le dossier de 200 milliards, relatif au fonds de la Sonapra qui aurait servi à l’implantation des usines de l’homme d’affaires, Talon parle d’une vieille accusation. ‘’Cette affaire est définitivement classée. Il a été prononcé une ordonnance de non lieu qui a requis l’autorité de la chose jugée depuis 2001. Cette affaire n’existe pas’’.
En effet, l’homme d’affaires a expliqué que le privé était appelé à la rescousse quand la Sonapra était en faillite et n’arrivait plus à honorer ses engagements. ‘’Nous avons opéré des réformes. Les privés ont entièrement purgé les dettes de la Sonapra. Nous avons contribué alors à une renaissance de la filière lors de la campagne 2011-2012. Mais avec les représailles du régime contre ma personne, l’Etat a récupéré les usines. Si le privé était resté aux commandes, on aurait pu dépasser les 500.000 tonnes’’. C’est donc la faillite de la Sonapra qui a conduit à la création d’une nouvelle entreprise dénommée la Sodéco. Et au dire de l’homme d’affaires, l’Etat se serait engagé a quitté la filière sur une période de 5 ans. Les 17% disputés devraient être placé en bourse, mais les conditions n’ont pas été remplies. La question de l’escroquerie bancaire mentionnée dans le relevé du conseil des ministres n’a pas été occultée. ‘’Je n’ai pas vu de banque qui se soit plaint. C’est de la machination’’, répond le magnat du coton.
Dans le dossier Pvi, Talon a déclaré avoir joué franc jeu avec le gouvernement. Et pour illustrer cette bonne foi, l’homme d’affaires a expliqué avoir reversé au trésor public un trop perçu de 2,7 milliards qui aurait échappé à tout contrôle du système étatique. L’homme d’affaires et probable candidat à la présidentielle de 2016 affiche donc sa sérénité avec cette dernière sortie médiatique et preuves à l’appui, il confond ses détracteurs.
Arnaud DOUMANHOUN
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