Plan stratégique de développement de l’agriculture urbaine et périurbaine: Combler le vide juridique par un document formel

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Économie

Publié le vendredi 6 novembre 2015 | La Nation

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Atelier de Validation du Plan Stratégique de Développement de l`Agriculture Périurbaine et Urbaine
Cotonou,le 05 novembre 2015. Palais des Congrès de Cotonou.Le développement de l`agriculture périurbaine et urbaine préoccupe le Ministère de l`Agriculture, de l`Elevage , de la Pêche et la FAO -Bénin

Plan stratégique de développement de l’agriculture urbaine et périurbaine: Combler le vide juridique par un document formel

La représentation de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) au Bénin organise, de concert avec le gouvernement, un atelier de validation du Plan stratégique de développement de l’agriculture urbaine et périurbaine. Il a été ouvert, hier jeudi 5 novembre, à Cotonou pour deux jours, par Rufin Nan Nansounon, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, en présence du représentant résident de la FAO au Bénin, Dr Tiémoko Yo.

« Aboutir à un document consensuel, susceptible de combler le vide juridique existant au niveau de cette forme d’agriculture et disposer enfin d’un document formel de planification permettant de coordonner les actions de ce sous-secteur d’activité». C’est la mission qu’assigne le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), Rufin Nan Nansounon, aux participants à l’atelier de validation du Plan stratégique de développement de l’agriculture urbaine et périurbaine dont les travaux ont démarré hier. Pour lui, l’élaboration du plan soumis à validation a suivi une approche participative où des acteurs clés ont été interviewés et leurs préoccupations recueillies et analysées afin de légitimer l’application du document une fois qu’il sera validé. Sa mise en œuvre appropriée, apprécie-t-il, pourrait permettre d’assurer un approvisionnement plus conséquent des villes en produits agricoles. La rencontre devra au finish, a-t-il confié, permettre de faire des contributions pertinentes allant dans le sens de l’enrichissement et de l’amélioration du fond et de la forme du document.

Assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle

«Je voudrais vous inviter à allier ambition et réalisme afin d’apporter des contributions de qualité pour la validation d’un plan optimiste et surtout crédible», a souhaité Rufin Nan Nansounon. Pour finir, il a exhorté les participants à prendre en compte les besoins pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations des villes mais aussi la recherche de devises à travers l’exportation des surplus de produits agricoles de qualité.
Assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations des villes et la recherche de devises à travers les exportations de surplus est un souci pour la FAO. C’est pourquoi, elle considère l’agriculture urbaine et périurbaine comme l’une des solutions pour faire face aux énormes besoins alimentaires suscités par la croissance rapide des villes, notamment dans les pays en développement, a expliqué Dr Tiémoko Yo, représentant résident de la FAO au Bénin.
Au Bénin et notamment à Cotonou, se développe à l’intérieur et autour de la ville, selon le représentant résident de la FAO au Bénin, une agriculture qui contribue à la sécurité alimentaire des populations qui y vivent. «Cette forme d’agriculture est encore marginalisée», a déploré Tiémoko Yo. Cette agriculture ajoute t-il, est confinée dans l’informel et manque d’appui pour son développement. Ce qui malheureusement regrette t-il se traduit souvent par l’utilisation de pratiques de production inappropriées et la fourniture de produits de qualité douteuse.» C’est ce qui justifie selon le Dr Téiomoko Yo, la mise en place de la composante de l’agriculture que le gouvernement béninois a initié avec l’appui de la FAO, à savoir le projet TCP/BEN/3403 qui porte sur «la promotion de l’agriculture périurbaine et urbaine». Ce projet focalise ses activités sur le développement des cultures maraîchères.

L’apport du projet

Le projet a permis, selon Dr Tiémoko Yo, l’élaboration de fiches et manuels techniques pour les principales cultures maraîchères du Bénin, la formation aux bonnes pratiques agricoles de plusieurs centaines d’agents d’encadrement et de producteurs maraîchers et la formation de techniciens à l’utilisation de la base de données Hortivar. Il a également permis le renforcement de capacités logistiques de l’Institut national de recherches agricoles du Bénin (Inrab), à travers un appui à ses programmes de cultures maraîchères et de technologie agricole et alimentaire.
L’agriculture urbaine et périurbaine apparaît comme une stratégie par excellence qui contribue à l’approvisionnement alimentaire des villes (notamment par l’apport de produits frais), procure des emplois et des revenus et améliore la sécurité alimentaire et nutritionnelle des citadins. Ainsi, la production maraîchère, le petit élevage et l’aquaculture en milieu urbain, périurbains représentent une source d’aliments variés qui complètent les besoins de la population béninoise?

Didier Pascal DOGUE

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