La «Nouvelle conscience», si elle était acceptée et adoptée, ferait du Bénin un pays bien gouverné et prospère. C’est le point de vue des responsables des églises évangéliques de la 20e circonscription électorale. Et c’est sans doute pour s’en convaincre et même s’ingurgiter ce mode de gouvernance très prôné depuis peu, qu’ils ont invité hier, jeudi 5 novembre dans la commune de Dangbo, sur initiative des «compagnons de la Nouvelle conscience», le chantre dudit concept, Pascal Irénée Koupaki pour qu’il les entretienne.
Au nombre des prétendants à la succession de Boni Yayi en avril 2016, Pascal Irénée Koupaki peut s’estimer heureux. Au lieu d’aller vers les populations leur expliquer le retour aux valeurs qu’il prône à travers ce qu’il appelle «Nouvelle conscience», ce sont plutôt les populations, certainement pour y avoir découvert un intérêt qui l’invitent pour comprendre davantage la teneur et la portée d’une telle initiative. Hier, les responsables des églises évangéliques des quatre communes de la Vallée de l’Ouémé et de celle d’Avrankou se sont joints aux «compagnons de la «Nouvelle conscience» pour l’inviter à les entretenir. Drôle de démarche, mais qui, de l’avis des initiateurs, notamment les hommes d’église, trouvent son fondement dans le fait que l’église est faite pour aider à restaurer les valeurs cardinales pour la vie en société. Pascal Irénée Koupaki, ont dit certains parmi eux, porte sur lui une partie de leurs charges et il convient de l’y aider.
Instaurer de nouvelles valeurs
Hier à Dangbo, en tout cas, la séance de partage autour de la «Nouvelle conscience», inaugurée par une prière du Révérend pasteur Edmond Faton de la commune d’Akpro-Missérété avait tout de plaisant. Entre acteurs véhiculant le même message, c’est la nécessité d’aider l’homme qu’on appelle affectivement PIK à prendre des responsabilités plus grandes, après celles occupées antérieurement qui focalise les attentions. Et au nom de ses pairs, le pasteur Dénis Adé de la commune d’Avrankou s’y est engagé. Pour lui, la décision prise par l’ancien Premier ministre non seulement de prôner une nouvelle conscience, mais aussi de briguer la magistrature suprême pour aider à l’instauration de cette valeur est très appréciable et même annonciateur d’un nouveau départ pour le Bénin. Il caricature cette décision avec les étoiles qui avaient annoncé aux Rois Mages l’avènement du Christ et voudrait croire qu’il en sera aussi ainsi pour l’homme. L’espérance n’est pas venue que de lui. Le Révérend pasteur Noé Sokènou de la commune de Dangbo, sur la même veine, pense qu’on peut composer qu’avec celui qui a fait ses preuves. Selon lui, les exemples sont légions et illustrent à foison les valeurs incarnées par l’homme. Lesquelles valeurs font de lui une personnalité distinguée et qui obligent notamment les hommes de Dieu à se mettre à ses côtés pour l’y aider. «Il est un homme patient, capable de gérer le Bénin», s’est empressé de déclarer ce dernier repris par une ovation.
Pour l’ensemble de ces dignitaires religieux, «Koupaki est un homme actuel», et c’est le Révérend pasteur Richard Houétongnikin qui, se fondant sur le livre des Actes des Apôtres chapitre13, verset 2 à 3, bénira l’homme pour avoir cherché les voies du Christ. D’autres textes bibliques, notamment Josué 1 verset 8 et Jean 14 verset 6 ont été cités par lui. A l’instar de ces hommes de Dieu, plusieurs autres personnalités ont aussi perçu l’importance de ce concept et y travaillent. C’est ce qui justifie la présence des anciens ministres Madina Séfou et Christine Ouinsavi. Et c’est cette dernière que, dans son adresse, a martelé qua là où deux ou trois sont réunis au nom de Dieu, il s’y trouve. Pour dire que le retour aux valeurs prônées par PIK reçoit l’assentiment de Dieu. Et qu’en sus, l’essentiel de ce qu’il faut pour ériger un autre Bénin est contenu dans le message que véhicule l’homme.
Evangile selon Saint Pascal…
L’auditoire auquel l’ancien Premier ministre Pascal Irénée Koupaki s’est montrée très préoccupée par la restauration des valeurs prônées par ce dernier dans son «petit livre bleu». Lequel est qualifié par les pasteurs venus à sa rencontre hier d’ «Evangile selon Saint Pascal». Son contenu ressemble fort bien à cela, ont-ils insisté. Et à lire entre les lignes, on y découvre l’essentiel du message sur la «Nouvelle conscience». C’est d’ailleurs ce message que PIK est allé partager avec eux.
«J’ai été convié à une rencontre à Dangbo pout faire part de mes réflexions et sur comment je vois l’appropriation de ce concept par les populations, le processus qui y a abouti…», indique alors l’homme à la fin de la séance. C’est surtout en se fondant sur son vécu dans le gouvernement pendant sept ans qu’il dit être arrivé à la conclusion qu’après les renouveaux démocratique et économique, il fallait au Bénin, un autre maillon essentiel, «le renouveau des valeurs, …la transformation de l’être béninois par la vertu et le travail, pour la production à travers des valeurs éthiques et humaines qui nous manquent et qui expliquent la dégradation morale dans notre pays». Sans cette transformation, alerte-t-il, «nous n’allons pas connaître davantage de progrès ». Pour ce qui est du déroulé de la séance, il ne voile pas sa satisfaction. «J’ai échangé avec des hommes d’église et je pense qu’ils ont perçu la profondeur de mes pensées. Les églises nous conseillent des valeurs que nous ne retrouvons pas dans la vie de tous les jours. Donc ils sont très bien placés pour savoir que l’acquisition de ces valeurs est fondamentale. Je suis satisfait parce qu’à travers leurs opinions, ils m’ont compris et ils ont béni cette démarche publique qui sera portée par le politique demain», confesse alors Pascal Irénée Koupaki qui, avant de prendre congés de ses hôtes, s’est prêté à plusieurs de leurs interrogations?
Josué F. MEHOUENOU