Forum sur «Migration et développement»: Les OSC du Nord s’imprègnent des conclusions des assises
Les acteurs de la Société civile du septentrion s’imprègnent des conclusions du 1er forum des OSC sur le thème «Migration et développement» tenu en 2014 à Cotonou. C’est à la faveur d’un atelier de restitution de deux jours initié par l’ONG ESAM et qui s’est ouvert hier, jeudi 5 novembre à Parakou.
Les Organisations de la Société civile (OSC) du Borgou-Alibori et de l’Atacora-Donga sont désormais mieux édifiées sur les opportunités qu’offre la migration comme instrument de développement. Elles sont sensibilisées sur leur rôle et leurs responsabilités face aux enjeux de cette thématique, à travers un atelier de restitution des travaux du forum qui a eu lieu en novembre 2014 à Cotonou sur ce sujet. Selon Norbert Fanou-Ako, directeur de l’ONG Enfants solidaires d’Afrique et du monde (ESAM) qui a initié la rencontre, « La Société civile doit mettre l’accent sur la mise en place d’une stratégie collective dans un processus dynamique, pour tirer meilleur profit lié à la mobilité des hommes, des femmes et des enfants qui aspirent à de meilleures conditions de vie».
Outre les responsables d’ONG qui s’intéressent à la question, les travaux ont connu la participation des responsables des associations de ressortissants des pays de la sous-région, des représentants des collectivités locales.
«Celui qui ne se déplace pas, qui ne part pas, qui vit localement les infortunes sociales est très mal perçu donc, si vous voulez faire fortune, vous devez migrer», c’est l’une des raisons fondamentales qui justifie la mobilité permanente, même transfrontalière des migrants, à en croire Abou-Bakari Imorou, enseignant chercheur à l’UAC cité dans le rapport général du forum de Cotonou. Mais cette migration n’est pas sans contraintes sociales. Au nombre de celles-ci, cite-t-il, il y a : les difficultés des migrants liées à l’accès au foncier, aux métiers et aux services publics ainsi que les conflits avec les autochtones.
Le lien entre la migration et la culture, l’apport de la diaspora au développement, l’organisation du transfert des fonds des migrants pour contribuer au développement de leurs pays d’origine, ont entre autres focalisé l’attention des participants.
Pour rappel, la rencontre de Cotonou avait recommandé la réédition du forum en l’élargissant au monde estudiantin et à la diaspora, l’évaluation de la gestion de migration au Bénin, la planification des études d’envergure par rapport à la migration et au développement, les échanges sur les initiatives innovantes pour une législation plus renforcée?
Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori