En mettant souvent en avant une lettre de Rosine Soglo à lui adressée pour justifier sa démission de la Renaissance du Bénin, Epiphane Quenum est apparu comme le dindon de la farce. Mais ses agissements le démasquent
A vrai dire, on a du mal à comprendre ce qui a fait partir Epiphane Quenum de la Renaissance du Bénin. Plus difficile à comprendre lorsqu’on sait que lors du congrès constitutif samedi dernier du Rassemblement pour la démocratie et la République (Rdr), parti dont il a pris les rênes, il a reconnu tout le bien que la Rb lui a fait, notamment l’ex-présidente Rosine Soglo. Ce discours contraste fondamentalement avec les invectives que le transfuge a distribuées aux responsables de la Rb avant d’aller en congrès. Il a eu à dire que l’actuelle présidence du parti est passée maître dans l’art de faire la promotion des membres qui ne sont pas nantis de connaissances ou encore des proches de certaines personnalités. Epiphane Quenum a souvent affirmé que la responsabilité du malaise qui prévaut chez les « Houézèhouè » incombe à Léhady Soglo et que la démocratie n’a pas droit de cité au sein de la famille. Le morceau qu’il a souvent servi, c’est son allégorie de la chaudière qui a préparé le repas et qu’à l’heure de se mettre à table, elle est écartée du festin.
Dans le même élan, l’ancien porte-parole de la Rb accuse son ancienne protectrice de le pousser à la démission>
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Tout ça pour justifier une démission. Tout ça pour montrer qu’il a été remercié en monnaie de singe. Mais tout ça de lui et pas des autres qui ont aussi pris le chemin de la porte. En fait, c’est du genre comme on le dit chez nous, quand une femme n’est pas en faute, ses cuisses ne tremblent pas. Nous voici devant l’autre part de vérité, celle servie par les responsables du parti. D’abord dans la lettre de Rosine Soglo à laquelle, le député démissionnaire a souvent cas, la signataire a plutôt eu des attitudes conciliantes envers celui qu’elle a souvent appelé « monsieur le président », Epiphane Quenum étant à la tête de la Commission de l’Education, de la Culture, de l’emploi et des affaires sociales à l’Assemblée nationale. A propos de cet organe qu’il préside, il ne l’a pas obtenu de ses propres luttes, mais il le doit au président Léhady Soglo. Celui-ci a pesé de tout son poids pour l’imposer au grand dam des députés Fcbe. Et Rosine Soglo s’en souvient avec regrets. « Dois-je aussi vous rappeler et cette fois-ci avec dégoût, que l’actuel Président de la Renaissance du Bénin Monsieur Léhady Vinagnon Soglo, que vous trainez dans la boue, dès que l’occasion vous le permet, a lutté de toutes ses forces pour que la 6ème législature vous accorde la présidence de la 5ème commission ? Quel gâchis ! Indigne de vous », écrit-elle dans la même lettre (ci-contre). Entre autres, Rosine Soglo reproche à Epiphane Quenum d’avoir oublié si vite les combats qu’elle a menés à son profit et contre vents et marrées. « Dois-je aussi vous rappeler avec tristesse, que pendant cette législature, j’ai dû vous défendre ‘’bec et ongle’’ contre les accusations de vos collègues et certains ministres qui vous traitaient de corrompu ? ». La lettre de « maman » en dit plus long. Lire ci-dessous cette correspondance. En fait disons tout simplement, que Epiphane Quenum aurait du se taire.