Le premier ministre est exclu de la course aux élections primaires au sein de la mouvance pour le compte de la présidentielle de 2016. L’appel à candidature lancé par le coordonnateur des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) pour connaitre les intentions de candidatures donne les signaux clairs d’une exclusion des sympathisants. Au nombre des critères qui frappent la candidature du premier ministre Lionel Zinsou figurent le militantisme, la capacité de mobilisation et surtout la présence d’un fief. Lionel Zinsou est frappé par le critère d’appréciation, notamment, en ses points 1, 2, 6 et 7. Le premier point, c’est-à-dire, l’appel à candidature, exige du candidat le militantisme au sein du parti des FCBE. Ce qui n’est malheureusement pas le cas pour le premier ministre parce qu’il n’est arrivé que récemment au Gouvernement et dans cette alliance. Le second point de ce critère qui disqualifie Lionel Zinsou exige que le candidat soit reconnu pour ses capacités de mobilisation et de rassembleur tant au niveau de sa base qu’au niveau national. Et tout le monde sait que le premier ministre qui a animé zéro meeting à ce jour n’a donc montré aucune capacité de mobilisation. Quant aux points 6 et 7 des critères, ils exigent respectivement du candidat l’obtention d’un mandat électif ou la justification au moins d’un électorat confirmé de même que la maitrise des rouages de l’administration. Absent du territoire national pendant plus d’une dizaine d’années et vu sa faible côte de popularité, le premier ministre chargé du développement, Lionel Zinsou, entré au Gouvernement lors du conseil des ministres de juin 2015 est ainsi définitivement disqualifié et sort du coup de la liste des candidats à la candidature. Ce qui confirme les idéaux de l’alliance de choisir un candidat qui pourra offrir au peuple des chances de pérennisation des acquis du Dr Boni Yayi. Le choix des FCBE, au regard des intentions de candidatures manifestées jusqu’ici, peut venir des deux personnalités politiques connues pour leur dévouement à la cause de la mouvance, notamment, le député et ancien ministre des Affaires étrangères, Nassirou Bako Arifari puis le vice-premier ministre François Adébayo Abiola. Ces deux hommes qui sont populaires respectivement dans le nord et le sud Bénin sont connus à travers leur leadership, la maitrise de leurs bases et des rouages politiques ainsi que des arcanes du pouvoir, leur sens d’écoute et leur engagement à servir le chef de l’Etat depuis son accession au pouvoir en 2006. Une véritable bataille s’annonce donc entre ces leaders et seul l’élu sera le porte flambeau des FCBE.
Rastel DAN (Coll.)