Arrestation de 11 agents de la direction du conditionnement: Les centrales et confédérations syndicales exigent leur libération sans délai
Après un sit-in des travailleurs de la direction de la Promotion de qualité et de conditionnement (DPQC) le vendredi dernier, 11 des agents ont été arrêtés et gardés à vue au Commissariat central de Cotonou. Hier lundi 9 novembre, les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales ont tenu un point de presse au cours de laquelle, ils exigent leur libération sans délai.
Les travailleurs de la direction de la Promotion de qualité et de conditionnement viennent d’avoir le soutien des centrales et confédérations syndicales afin de mener la lutte suite à l’arrestation des 11 agents de leur direction. Selon le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin, Dieudonné Lokossou, le mouvement sera répandu avec d’autres travailleurs si ces agents ne sont pas libérés. Il conseille aux travailleurs de ne pas baisser les bras et de rester à l’écoute. Il a été appuyé par les autres secrétaires généraux notamment Paul Esse Iko, Noël Chadaré, Pascal Todjinou et Laurent Mètognon qui ont accordé leur soutien pour mener ensemble la lutte afin que la situation soit dénouée à l’avantage des travailleurs. Pour eux, ces travailleurs ont été maltraités à travers une mauvaise gestion des ressources financières, matérielles et humaines de la direction de la Promotion de qualité et de conditionnement.
Les faits
Selon le porte-parole des travailleurs, Armand Soglo, la direction de la Promotion de qualité et de conditionnement a été incluse dans l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (ABSSA). Ainsi, a-t-il dit, depuis le 28 mai dernier, est née à l’ABSSA une crise institutionnelle. Pour lui, dans le souci d’un règlement définitif de cette crise, il a été organisé les 2 et 3 septembre dernier, un atelier de relance de la dynamique institutionnelle de l’ABSSA présidé par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Au cours cet atelier, toujours selon ses dires, il a été retenu entre autres recommandations fortes, la reprise des activités de la DPQC avec la nomination d’un nouveau directeur. Mais, à leur grande surprise, le rapport a disparu dans les archives et les recommandations ne sont non plus appliquées. Plus loin, il a fait comprendre que c’est à la suite de tout ceci qu’ils ont déclenché une série de mouvement dont le sit-in qui a conduit à l’arrestation de 11 de leurs camarades le vendredi dernier. Il a aussi ajouté que les travailleurs arrêtés ne sont rien d’autres que des cadres de ladite direction.
Gilles Grégory GNIMADI (Stag)