Un trafiquant de stupéfiants appréhendé
Les éléments de la brigade anti-criminalité (Bac) de Parakou ont mis la main, hier lundi 9 novembre, sur un présumé trafiquant de produits «pharmaceutiques» interdits à la consommation. Il a été arrêté vers 5h, après la fouille d’un véhicule en provenance de Malanville à bord duquel se trouvait un sac contenant 42 boîtes de produits considérés comme des drogues.
Aux noms ronflants de Tramadol, Super Bazouka, Extra Tassaba, Savoir faire, Tamol-X, Adaracycline, Talita, Ivanor, Sadizole, Really Extra, ces faux médicaments présentés en solution buvable, en injection ou en comprimés, sont accompagnés de notices captivantes auréolées d’images heurtant le plus souvent la décence et la pudeur. Ils sont exhibés comme des anti-inflammatoires, des compléments alimentaires ou des remèdes magiques qui garantissent un corps jeune et plus sexy, boostent la libido, assurent une certaine performance sexuelle, ou calment des maux tels que le rhumatisme, la courbature, la fièvre. «Mais en réalité, ce sont des drogues, des excitants qu’une certaine couche de la population consomme pour soi-disant se donner de l’énergie, de la vigueur ou pour mieux travailler, mais qui détruisent à la longue. La loi interdit la commercialisation et la consommation de ces produits psychotropes», laisse entendre Akilou Zacari, commandant de la Bac/antenne de Parakou. «Après la consommation de ces stupéfiants, les individus ne se retrouvent plus et peuvent poser des actes répréhensibles », fait-il savoir.
Présenté à la presse, menottes aux poings, le présumé trafiquant déclare être dans l’activité de commercialisation depuis deux ans. «C’est un contrebandier. Il sera déféré au parquet pour répondre de ses actes», confie Akilou Zacari.
Claude Urbain PLAGBETO, A/R Borgou-Alibori