Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Justice et funérailles de Mathieu Kérékou à la Une des quotidiens béninois
Publié le mercredi 11 novembre 2015  |  APA




Cotonou (APA ) - Le procès de l’assassinat de Pierre Urbain Dangnivo, un cadre du ministère béninois des finances et de l’économie porté disparu courant août 2010 et les préparatifs des funérailles de l’ancien président béninois, Mathieu Kérékou, décédé le 14 octobre dernier à l’âge de 82 ans, sont les sujets alimentés par les quotidiens béninois parus ce mercredi à Cotonou.



« De troublantes révélations de Codjo Alofa à faire trembler le régime Yayi », affiche en manchette « La Nouvelle Tribune », un quotidien privé béninois proche de l'opposition au régime du président Boni Yayi, alors que « Fraternité », un autre quotidien indépendant constate à sa Une : « Assassinat de Urbain Dangnivo : les présumés assassins Alofa et Dona nient tout et font des déballages ».


« L'affaire Dangnivo, c'est du théâtre ». C'est ce qu'à déclarer Alofa Cossi Codjo à la barre ce mardi 10 novembre matin au Palais de Justice de Cotonou », rapporte « Le Matinal ».

Pour ce journal proche de l'opposition au régime du président Boni Yayi, le sieur Alofa a dit sa part de vérité dans le coup formenté dans le cadre de l'affaire de l'assassinat de Pierre Urbain Dangnivo jusqu'à son évasion de la prison.

« À l'en croire, ces aveux précédents étaient un montage et une intimidation devant lui permettre de gagner une somme de 25 millions de francs. C'était des instructions qui lui était données a-t-il confié à la barre », écrit le journal

Pour « Le Confrère de la Matinée », un autre quotidien indépendant du Bénin, l'affaire de la mystérieuse disparition de Pierre Urbain Dangnivo refait surface avec de nouveaux éléments pour permettre à la justice du Bénin d'aller encore loin afin que les responsabilités soient situées et que les complices punis conformément aux lois et textes en vigueur en République du Bénin.

« Avec une sérénité exemplaire et un visage très rassurant, + le chef d'orchestre + de ce scenario n'a eu aucune frayeur une fois présenté à la barre. L'air serein et rassurant, Alofa a démonté les différentes pièces du puzzle qui faisait de ce dossier son mystère. Dans ses déclarations, plusieurs hauts gradés de l'armée béninoise ont été cités avec chacun, la séquence de la série soigneusement jouée », rapporte le journal.

Selon Alofa, explique « Le Confrère de la Matinée », le réalisateur de ce scénario reste et demeure le commissaire de Police Prince Aledji qui, suivant sa déclaration, l'a menacé s'il n'endosse pas la responsabilité de la mort de Pierre Urbain Dangnivo.

« Je mettrai des briques à tes cous et te jetterai dans l'océan. Ce que je n'ai pas pu faire à Amani Tidjani et dont j'ai été tout le temps accusé, je te le ferai sans vergogne », a révélé Cossi Alofa Codjo dans le même journal, en citant bien sûr les propos du commissaire Prince Aledji.

« Plus loin, le présumé coupable de la mort de Dangnivo accuse le régime Yayi de lui avoir proposé une somme de deux cent millions (200 000 000) francs CFA pour qu'il accepte +la théâtralisation+ », rapporte le même quotidien

Dans son éditorial du jour, intitulé, « Vent d'escroquerie sur les obsèques ! », « Fraternité », estime qu'endeuillée par la mort de l'ancien président Mathieu Kérékou, la nation fixée sur le programme des obsèques reçoit en pleine figure le coup immoral du comité national des manifestations officielles (CONAMO).

« Le Conamo a livré un budget vertigineux évalué à un milliard deux cent millions de Fcfa. Pour enterrer l'illustre disparu, les organisateurs ont retrouvé une grossière inspiration pour inventer le milliard funèbre. Le montant sorti du couvent du Conamo devient vite l'enjeu des funérailles. Kérékou, même mort, est le fonds de commerce des fossoyeurs impénitents de la morale », commente le journal.

Pour le même quotidien, ce n'est pas seulement le chiffre astronomique ventilé sans pudeur qui provoque l'émoi et la consternation.

« Les sommes affectées à certains chapitres des dépenses prévues, font pleurer. Il vaut mieux en rire de peur de tomber en syncope. 1 milliard 200 millions disais-je. Il est réservé la somme dérisoire de 50 millions à la famille du Président défunt et 45 millions à des réparations. Le mausolée est juste coincé dans la mention « pour mémoire » et n'est pas pris en compte dans le milliard », rapporte le même journal.

« Fraternité », pense que Kérékou mérite mieux que l'esprit mercantile développé sournoisement sur son décès et son enterrement.

« Le Conamo a raté son escroquerie mais cette volonté d'exploiter financièrement le cadavre de l'icône de la République révèle les grandes plaies de la conscience et la perte des repères. Asservi à l'argent, on dévale avec enthousiasme dans l'ignominie », conclu le même canard.

MT/of/APA
Commentaires