Cotonou – Le président de l’Association Béninoise de Droit Constitutionnel (ABDC), Joël Aïvo, et les membres de son association et plusieurs personnalités politiques béninoises ont mené ce mercredi à la salle de conférence CDIJ de la Cour d’Appel de Cotonou, des réflexions scientifiques sur les fonctions gouvernementales au Bénin, une étude visant le diagnostic de l’instabilité des fonctions politiques au Bénin des gouvernements successifs allant du Président Soglo à Yayi, en passant par le président Kérékou, période du renouveau démocratique.
Face à la géopolitique et aux intérêts divergents et multiformes de la nation, les participants ont unanimement reconnu qu’il y a « une instabilité gouvernementale au Bénin ».
Et pour Joël Aïvo, cette instabilité se justifie en ce sens que, « sous le gouvernement Kérékou de 1996 à 2006 il y a eu 3 gardes des sceaux, 3 également pour Soglo et en 9 ans, le gouvernement du Président Yayi excelle en comptant 9 gardes des sceaux, 9 ministres du commerce, 6 ministres des finances » qualifiant le fait de «diarrhée gouvernementale».
Pour Emmanuel Golou, cette instabilité soulève la question de la procédure de nomination des ministres.
"Comment les ministres sont-ils nommés ? », questionne ce membre de l’International Socialiste qui pense que : « le profil du ministre doit être un homme politique. Il faut être député pour être ministre, car c’est une affaire d’équipe ".
De l’avis du Secrétaire du parti communiste du Bénin Philipe Noudjènoumè, l’instabilité est due au fait que les Béninois ne choisissent pas eux-mêmes leurs présidents qui sont choisis de l’extérieur, en l’occurrence de la France.
Etaient également présents à ce rendez-vous d’échanges, plusieurs personnalités dont Pierre Zannou, expert en administration du travail, Adidjatou Martys, ancienne ministre des finances, Albert Agossou, ambassadeur, Marcel de Souza, député à l’Assemblée Nationale et Abraham Zinzindohoué, ancien garde des sceaux.
ABP/CAM/DKJ