Cotonou - Les pédiatres du Bénin sont en conclave, ce mercredi au palais des congrès de Cotonou dans le cadre du 3ème congrès scientifique international qui porte sur le thème: «survie de l’enfant quelles sont les bonnes pratiques?», ceci dans le but, pour ces professionnels de la santé, de réfléchir à créer des conditions favorables à la suivie et au développement de l’enfant.
"12,7 millions de décès d’enfants de moins de 5 ans en 1990, nous sommes passés à 9,7 millions de décès en 2006 et nous atteindrons environs 5,9 millions de décès en 2015 selon les projections actuelles, soit une réduction de plus de 50%", a déclaré la Représentante de l’Unicef au Bénin, Docteur Anne Vincent, précisant que sur les 62 pays ne progressant suffisamment sur la voie de l’objectif du Millénaire pour le développement relatif à la suivie de l’enfant,
près de 75 % sont situés en Afrique.
Les causes de cette mortalité infanto-juvénile sont connues, explique la présidente de la société béninoise de pédiatrie, Docteur Josiane Houansou Saï. A l’en croire, ces causes demeurent principalement le paludisme, la diarrhée, la pneumonie sur un fond de malnutrition ainsi que les affections néonatales.
"Ces décès sont évitables par la mise en œuvre d’interventions simples sur l’ensemble du territoire dites interventions à haut impact cout-efficacité à l’échelle", a souligné la Représentante de l’Unicef au Bénin, Docteur Anne Vincent.
Au Bénin, d’après les enquêtes réalisées en 2014, indique-t-elle, le taux de mortalité infanto-juvénile reste encore élevé à 115 pour 1000 alors qu’elle était de 125 pour 1000 en 2006, selon l’enquête démographique de santé. Pendant cette période, la mortalité néonatale est restée presque stationnaire autour de 37 pour 1000.
Les deux sous-thèmes qui seront débattus, au cours de ces assisses sont l’asphyxie périnatale, cause majeure de mortalité néonatale et le rôle du pédiatre dans la prise en charge de l’enfant en communauté.
ABP/AE/DKJ