Cette semaine, le monde
scolaire béninois déjà en agonie
avec les mouvements de débrayage des enseignants, connaît depuis mardi
dernier, un début de mort cruelle. De 72 heures, on est passé à 96 heures de
grève.
96 heures, c’est le nouveau quota
hebdomadaire de grève de la part des enseignants au Bénin. De 72 heures, on est
gravement passé à ce chiffre ;
ceci, tout porte à le croire, sans aucune émotion de nos autorités à divers
niveaux, personnalités diverses, représentants de la société dite civile, etc.
Sinon comprendre, l’absence de réactions fortes et salutaires pour un dégel
voire un début de fin de la grève des enseignants ? Comment comprendre ce
pèlerinage incessant au marché Dantokpa dont une partie a récemment brûlé avec
à la clé, des promesses colossales
d’argent pour les victimes ? Or, l’école béninoise aussi brûle et cela,
depuis le début du mois d’octobre
avec des centaines de milliers d’élèves, écoliers, parents d’élèves,
vendeurs et vendeuses, comme dommages collatéraux de cette situation gravissime. Au marché
Dantokpa, sur les lieux du sinistre, le génie militaire est déjà à pied
–d’œuvre et le gouvernement a déjà
mobilisé des milliards pour la reconstruction et quelques aides pour les
sinistrés. Il y a comme du deux poids,
deux mesures dans cette affaire. En agonie depuis lors alors que l’on annonçait
une rentrée apaisée, l’école béninoise a
commencé avec le début des grèves des enseignants par souffrir par une agonie lente avant, le
mot n’est pas assez fort, de mourir à
petits coups. Belle preuve, le passage de 72 à 96 heures de grève des
enseignants. En France par exemple, le ministre de l’éducation nationale aurait
déjà démissionné avec cet état mortel de l’école. Au Bénin, on dira que les
deux parties négocient. Mais, vraiment ? Et jusqu’à quand ? Dans tous les cas, sachons
et répétons une chose, l’école béninoise est morte et les conséquences sont énormes…
Barack Godonou