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Lutte contre la grippe aviaire: La résistance du Bénin face au virus H5N1 renforcée par la FAO
Publié le samedi 14 novembre 2015  |  La Nation
Atelier
© aCotonou.com par CODIAS
Atelier de Validation du Plan Stratégique de Développement de l`Agriculture Périurbaine et Urbaine
Cotonou,le 05 novembre 2015. Palais des Congrès de Cotonou.Le développement de l`agriculture périurbaine et urbaine préoccupe le Ministère de l`Agriculture, de l`Elevage , de la Pêche et la FAO -Bénin




Lutte contre la grippe aviaire: La résistance du Bénin face au virus H5N1 renforcée par la FAO

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a organisé les 11 et 12 novembre derniers au palais des Congrès de Cotonou, un atelier de renforcement des capacités au profit du personnel des laboratoires vétérinaires et des services vétérinaires publics et privés du Bénin, en vue de la prévention contre la grippe aviaire (influenza aviaire hautement pathogène).

En cas d’apparition de foyers de la grippe aviaire à virus H5N1, le Bénin peut valablement riposter. Les acteurs indiqués pour parer au plus pressé sont suffisamment avertis, outillés et aguerris, pourrait-on dire. Les 10 et 11 novembre derniers au palais des Congrès de Cotonou, poursuivant la série de formations initiée depuis peu, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a commis des experts pour former le personnel des laboratoires vétérinaires et des services vétérinaires publics et privés. Ceux-ci, par le biais de leur porte-parole, Chimène Daga, estiment avoir assez appris au cours de cet atelier clôturé hier par la remise des attestations. «Nous nous engageons à restituer et à agir dans l’intérêt des populations», a laissé entendre le porte-voix des impétrants.

Charles Babey, l’un des principaux formateurs commis par la FAO ne cache pas lui aussi sa satisfaction face à la réactivité observée de la part des participants. «Je peux vous assurer que nous partons satisfaits», indique-t-il par ailleurs, non sans évoquer la qualité des ressources humaines dont dispose le Bénin dans le domaine vétérinaire. Lesquelles ressources ont, à travers cette formation, approfondi leur connaissance de la maladie et ont étudié avec les experts Charles Babey et Angelique Angot, les modalités pratiques de la mise en application des différentes étapes du plan d’intervention.
Du côté de la FAO, le ton était également à la satisfaction. Dr Tiémoko Yo, le représentant résident assure que son institution vient ainsi d’en finir avec l’une des phases importantes de la préparation du Bénin pour faire face à l’apparition d’éventuelles foyers de la grippe aviaire (influenza aviaire hautement pathogène). En dehors des séances de formation organisées au profit de plusieurs cibles, c’est également la disponibilité d’un Plan d’urgence actualisé qui fait la fierté de la FAO. «Vous êtes bien formés, capables d’agir et de réagir», s’est réjouit alors le Dr Tiémoko Yo. Mercredi dernier, en procédant à l’ouverture des travaux de cette formation, il avait déjà rassuré que «la FAO continuera à apporter son appui en vue d’aider le Bénin à mettre en œuvre son plan de prévention et de lutte contre le virus H5N1». La cible choisie pour une telle formation est venue bien à propos, estime, au nom du ministère en charge de l’Elevage, le secrétaire général Abdoulaye Toko.

Garder un niveau d’alerte maximale

Si jusque-là, le Bénin qui côtoie plusieurs pays infectés par la grippe aviaire (influenza aviaire hautement pathogène) parvient à résister, c’est bien en raison des mesures, notamment de préventions prises. Loin de dormir sur ses lauriers, la veille devrait être permanente. Ce qui justifie les nombreuses missions organisées d’abord pour la prévention et ensuite pour mener la lutte, au cas où le Bénin serait touché. Plusieurs actions ont été engagées pour le renforcement et la surveillance passive dans les zones frontalières, sans oublier la formation des agents d’élevage, l’équipement des laboratoires en réactifs… rappelle-t-il. Au total, le Bénin, si on s’en tient à ses propos, est resté dans un état d’alerte maximale face au H5N1 et cela n’a pu se faire sans le concours des partenaires dont la FAO. Une institution dont le secrétaire général du ministère en charge de l’Elevage a rappelé, mercredi dernier, la forte implication pour aider le Bénin à se tenir à l’abri de cette maladie. Cette bactérie de mesures, le pays a dû les prendre en raison de l’importance du secteur qui prendrait un coup énorme si ce virus hautement pathogène venait à s’introduire dans le pays. Car, il contribuait pour 32,5% au PIB national en 2013 et à 85% des recettes d’exportation du pays. L’effectif du patrimoine animal national est estimé en 2014 à 2222 000 bovins, 878 000 ovins, 1 755 000 caprins, 431 000 porcins, 18 045 000 volailles locales et 673 000 têtes de volaille de race améliorée. Des chiffres qui font dire à Abdoulaye Toko que «l’aviculture joue un rôle essentiel dans le secteur agricole et dans la sécurité nutritionnelle de nos populations», sans pour autant couvrir totalement les besoins en viande (52%), en lait (34%) et œuf 62%. Mais, estime-t-il, la vieille doit être quotidienne et le soutien des partenaires techniques et financiers, notamment la FAO, permanente?
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