Les opérateurs économiques béninois ont exprimé à Cotonou, leurs inquiétudes face à l'avènement du Tarif extérieur commun de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (TEC-CEDEAO), au regard des spécificités de l'économie béninoise et la nature de ses relations avec le Nigeria.
" Quels seront les effets à court, moyen et long termes du TEC-CEDEAO sur l'économie béninoise ? " ; " La mise en place du TEC-CEDEAO comporte-t-elle des menaces pour l'économie béninoise ? Ou bien offre-t-elle plutôt des opportunités pour l'économie béninoise? ", Ont-ils demandé.
Pour le ministre béninois de l'Economie et des Finances, M. Jonas Gbian, à travers ces inquiétudes, les opérateurs économiques béninois pensent que la mise en place du Tarif extérieur commun de la CEDEAO comporte à court terme des risques qui pourraient affecter l'activité économique au Bénin, notamment dans le secteur tertiaire qui est la première source de croissance de l'économie du pays.
" Ces inquiétudes sont liées au fait que les différences tarifaires entre le Bénin et le Nigeria ont toujours nourri et nourrissent aujourd'hui au Bénin, l'activité de réexportation l'un des principaux moteurs du trafic au port de Cotonou, avec tous les effets d'entrainement sur la croissance économique et les recettes de l'Etat ", a-t-il expliqué.
D'un autre côté, a-t-il précisé, cette activité de réexportation est soumise à des aléas liés aux changements récurrents de politique commerciale et douanière au Nigeria faisant de l'économie béninoise, une économie fortement vulnérable et fragile.
"Le Tarif extérieur commun de la CEDEAO, qui entrera en vigueur dès le 1er janvier 2014, sera un puissant instrument de politique économique et d'intégration régionale qui permettra de booster la production intérieure et d'accroître les gains des différents acteurs économiques de l'espace communautaire ", a-t-il rappelé.