La Chambre nationale d’agriculture du Bénin a aussi sacrifié à la tradition des audiences publiques du Parlement par rapport au processus d’examen du projet de budget exercice 2016. Son intervention a pris en compte trois axes prioritaires à savoir : l’appréciation de la gestion qui se fait actuellement du secteur agricole, celle concernant les mesures prises par la loi des finances pour la gestion 2016 et favorables au secteur agricole et le plaidoyer au profit de la Chambre d’agriculture et de nature à lui permettre d’accomplir sa mission de représentation et de défense des intérêts du monde agricole. Il ressort selon la note de présentation, que le secteur agricole est le principal contributeur à la croissance économique du Bénin soit 35% pour le produit intérieur brut. Elle met en facteur premier certaines caractéristiques du secteur agricole comme la faible performance des structures chargées de son développement, l’inexistence d’une loi pour une orientation claire concernant le partenariat public/privé, l’absence d’une loi d’orientation agricole et l’émergence des organisations professionnelles agricoles très fortes.
Les difficultés rencontrées par les producteurs dans l’exercice de leurs activités ont été mises en lumière dans cette rencontre avec les Parlementaires et portent entre autres, sur la baisse régulière de la fertilité des sols, l’accès difficile aux entrants de qualité pour toutes les filières végétales, animales et halieutiques ; l’accès difficile aux financements appropriés, la pénibilité de travail dans la production et la transformation des produits agricoles, l’insécurité foncière, la perturbation climatique et la non maîtrise de l’eau.
Nicaise AZOMAHOU